HDS n°65

mai-juin 2019 - n°65 | HDS mag |  A u sud des Hauts-de- Seine, Le Plessis- Robinson, près de 30 000 habitants, 3 000 écoliers, met l’accent sur la modernisation de son patrimoine scolaire : «  Notre population a augmenté de 25 % en une décennie, il nous fallait prendre en compte cette évolution et anticiper la suite  », explique Jacques Perrin, l’ex- premier adjoint qui a pris, il y a un an, la succession de Philippe Pemezec. Dans cette démarche, la ville a l’appui financier du Département : la restructuration complète du groupe scolaire Joliot-Curie, livré à la rentrée 2018, a ainsi été soutenue à hauteur de 4,5 M € (40 % du coût total). Le lancement des travaux dans un second groupe scolaire cette année se fera aussi avec son concours. «  Depuis 2013, le Département a soutenu nos inves- tissements à hauteur de 10 millions d’euros. Cette somme a été affectée en grande partie au renouvel- lement de notre parc scolaire et son absence nous aurait fait cruel- lement défaut alors que les dotations de l’État sont en baisse  », poursuit l’édile. « Le Département a été au rendez-vous de ses engage- ments ». Un contrat en bonne et due forme a en effet été passé entre Le Plessis-Robinson et le Département. Deux, même, et un troisième est à l’étude pour 2019-2021. Choc de simplification Au début des années 2010, le système des subventions accordées au fil de l’eau par le Département aux communes a laissé place à une projection sur trois ans. Une petite révolution administrative aux nombreuses répercussions, façon aussi, pour ces deux vieilles connaissances, un « couple », d’officialiser leur vie commune. L’enchevêtrement des aides – une centaine au bas mot - a mené à ce tournant dans leurs relations. « C’est une usine à gaz », jugeait à l’époque le président Patrick Devedjian. «  Leur empilement ne correspond plus aux objectifs de lisibilité, de cohérence et d’équité entre les terri- toires », relevaient les élus dépar- tementaux. Avec la « contrac- tualisation », le principe est de regrouper l’ensemble des aides en une seule enveloppe, divisée en deux volets – l’un en investissement, l’autre en fonctionnement. Le montant global équivaut plus ou moins au « soupoudrage » auparavant pratiqué, sans en comporter les inconvénients. Après une négociation qui laisse l’initiative aux communes, une feuille de route est fixée pour trois ans. Quatre grands enjeux sont visés : le renforcement du partenariat, la transparence, l’efficacité et la souplesse des aides. L e D é p a r t eme n t f i n a n c e désormais moins de projets mais de plus grande ampleur : l’aide peut atteindre la moitié du montant global, ce qui créé un « effet levier ». Dans le cadre d’un premier contrat sur 2013-2015, deux millions d’euros ont ainsi été accordés pour la piscine du Fort, à Issy- les-Moulineaux. Un équipement inspiré des principes du feng shui , innovant, à l’image de l’éco- quartier du Fort numérique qu’il dessert. Avec 130 000 visiteurs annuels, il attire bien au-delà de ce périmètre. L’innovation réside aussi dans le montage financier puisque cette piscine a pu bénéficier – par simple avenant au contrat - de crédits prévus à l’origine pour une école. Les subventions départementales i n s t i t u t i on Après une rénovation complète, le groupe scolaire Joliot-Curie, au Plessis-Robinson, a rouvert ses portes à l’automne dernier. CD92/J ulia B rechler CD92/J ulia B rechler

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