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n°31 - septembre-octobre 2013
ral est propriétaire depuis que la
ville de Boulogne-Billancourt la
lui a cédée pour un euro symbo-
lique il y a trois ans, cet équipe-
ment de 36 500 m
2
sera constitué
de deux éléments majeurs. Un
auditorium de mille cent places,
non amplifié,
« à l’acoustique
exceptionnelle »,
sera d’une part
réservé à la musique classique et
contemporaine. Une grande salle
de quatre mille places assises sera
d’autre part dédiée aux musiques
actuelles. Modulable, celle-ci
pourra accueillir jusqu’à six mille
personnes en configuration as-
sis/debout et sera la seule salle
en France capable de proposer
jusqu’à six spectacles en quarante-
huit heures. Véritable quartier de
l’île Seguin, la Cité musicale com-
prendra également un pôle d’en-
registrement et de salles de répé-
tition, un espace entreprise de
2 660 m
2
pour l’organisation de
colloques, séminaires ou salons,
des espaces de restauration et des
« commerces à vocation culturelle ».
«
Il s’agit de créer une scène de loisirs
et de pratiques culturelles perma-
nentes pour tous les publics
, a expli-
qué Patrick Devedjian.
C’est là un
enjeu majeur du concept de la Vallée
de la Culture. L’idée de culture pour
tous et d’excellence pour chacun, une
culture accessible et de qualité, est au
cœur de ce projet.
» Deux forma-
tions musicales seront accueillies
en résidence : l’ensemble Insula
Orchestra de Laurence Equilbey
et la Maîtrise des Hauts-de-Seine.
Dans un souci pédagogique, les
artistes programmés à l’audito-
rium devront donner une heure
de leur temps à une action de
sensibilisation. Et certaines répé-
titions seront ouvertes au public
scolaire.
Geste architectural
Plus de vingt ans après la sor-
tie de la dernière Supercinq des
chaînes de production de la régie
Renault, «
l’île Seguin sort enfin du
brouillard
», s’est félicité Patrick
Devedjian. Le conseil général a
opté pour un contrat de parte-
nariat public-privé, en raison de
«
l’ampleur du projet
». «
Ce type de
contrat présente un certain nombre
d’avantages notamment la garantie
des délais, l’optimisation des coûts et
leur encadrement, une garantie de
performances,
a souligné Patrick
Devedjian le 11 juillet.
Le tout
sans négliger les répercussions d’un
tel chantier sur l’économie locale,
d’autant que notre partenaire s’est
engagé sur l’insertion sociale et une
part de chiffre d’affaires confiée à des
PME du département.
» Le grou-
pement partenaire, Bouygues
Bâtiment Île-de-France/Sodexo/
Ofi Infravia/TF1, choisi au terme
d’un dialogue compétitif lancé en
décembre 2011, sera chargé de la
conception, de la construction, de
l’exploitation, de l’entretien et de
la maintenance de l’ouvrage, pen-
dant trente ans. Il s’est distingué
par
« un projet très adapté au site et
très fonctionnel, ainsi qu’un carac-
tère emblématique remarquable ».
Son offre a également été jugée
économiquement la plus avan-
tageuse.
Le «
geste architectural
» a été ima-
giné par le Japonais Shigeru Ban