HDS n°65
à l a une mai-juin 2019 - n°65 | HDS mag | laïs polyglotte et la fauvette gri- sette, que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le parc. Cette aire en contrebas est destinée à recevoir l’eau en cas de fortes pluies, voire de crues. Les pon- tons de promenade ont d’ailleurs été rehaussés dans ce sens. Fau- ché une fois par an, ce secteur accueille des plantes ne nécessi- tant que peu d'entretien comme les orties ou le roncier. Un parc vert Les espèces sont savamment choisies. Le parc a obtenu en 2012 le label EVE – Espace végé- tal écologique – signe de son bon comportement au quotidien. Mais les techniciens n’ont pas attendu cette date pour que le site entame sa transition verte. La vingtaine de personnes tra- vaillant ici voient à moyen et long terme. Exeunt les espèces lointaines et exotiques, place aux essences locales plus spontanées comme le cornouiller ou l’érable champêtre. « Nous avons remar- qué qu’avec le réchauffement cli- matique, ces essences étaient bien plus résistantes et moins stressées que les autres », note Farid Chikh. Pour déterminer les plantes qui s’adapteront le mieux au milieu, un travail a été mené sur la nature des sols. Les jeunes arbres au système racinaire déve- loppé, plus solides, ont été privi- légiés. « Et pour les voir pousser… il faut juste être patient », confie Farid Chikh. Dans ce paysage cher aux impressionnistes du XIX e siècle, les agents agissent ici plutôt avec pointillisme. À travers quatre strates de végé- tation - pelouses, prairies, bos- quets, boisements – adossées les unes aux autres, ils s’attachent à recréer par petites touches des corridors écologiques, c’est-à- dire des cheminements natu- rels dans lesquels les espèces peuvent circuler en toute sécu- rité. Ici, une haie le long de laquelle un renard pourra gam- bader, là un nichoir destiné aux espèces xylophages – qui se nourrissent de bois. « Le milieu humide est favorable aux insectes qui attirent à leur tour les oiseaux. Ainsi, les chaînes alimentaires se suivent et s’imbriquent », explique Stéphane Becker, responsable technique. Et ça marche : depuis trois ans, les Chanteraines voient par exemple s’installer toute une population de lérots, une espèce protégée et granivore proche du loir. « Pour la faune, c’est rassurant d’avoir ce type de continuités car cela permet un bon brassage génétique : les individus se retrouvent à la bonne période pour se reproduire », explique Alain Ramon, adjoint au responsable technique. Une frayère pour- rait être installée aux Mariniers, permettant aux poissons et batraciens de se reproduire et une réflexion a également été menée sur l’usage des eaux plu- viales, auparavant évacuées dans les réseaux existants. L’objec- tif aujourd’hui est de les faire « percoler » au maximum au sol, c’est-à-dire le traverser pour mieux l’irriguer et donc de limi- ter les apports extérieurs. À l’une des entrées du parc au niveau des Hautes Bornes, une plate- forme de compostage destinée aux déchets verts a été créée. En huit mois, on obtient un produit qui sert ensuite de litière pour enrichir les sols. Et comme les bons comportements sont aussi ceux des visiteurs, le système de Les tortues de Floride vivent ici une seconde vie. Cette mare permet de contrôler la population de ces animaux, sans prédateur en France. Le belvédère des Tilliers offre une vue imprenable sur Paris La Défense, la Tour Eiffel et le Sacré-Cœur. Les Louvresses : des parcelles céréalières et bientôt maraîchères sont prêtes à être exploitées. CD92/W illy L abre CD92/W illy L abre
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzI4OTI4