HDS n°65

à l a une mai-juin 2019 - n°65 | HDS mag |  hectares et demi offre un pano- rama singulier au promeneur, celui d’une bâtisse inspirée des fermes normandes du Vexin du XIX e siècle. Cent cinquante ani- maux d’une quinzaine d’espèces de basse-cour ont élu domicile ici. « Nous avons fait le choix du qualitatif sur le quantitatif , explique Cassandre Bourgeois, responsable soigneur anima- lier. Nous avons sélectionné des races régionales françaises comme le mouton solognot, les oies nor- mandes ou encore un cheval de terroir dont il n’existe que cinq à six cents individus en France. » Six jours sur sept, la ferme est ouverte au public. Là encore, le mot d’ordre est le bien-être animalier. « Nous avons travaillé sur leurs rations alimentaires afin qu’ils retrouvent une bonne diges- tion et pour les soigner, nous évi- tons les antibiotiques et privilégions la phytothérapie , explique Julien Blondeau, le responsable de la ferme. Nous avons également mis au point des techniques pour éviter de traiter les sols, comme les faire nettoyer par les chevaux ou les vaches, plus résistants aux para- sites. Cela se ressent au niveau de la mortalité des animaux : la der- nière brebis qui est morte ici l’a été de vieillesse. » Un peu plus loin, sur une parcelle de 1 000 m 2 , le potager biologique avec ses variétés de légumes (artichauts, blettes, haricots, laitues, radis, carottes) et ses arbres fruitiers, tous cultivés en bio. Dans ce paysage champêtre, le chemin de fer des Chanteraines peut paraître incongru. En qua- rante minutes, celui-ci sillonne le parc du nord au sud sur 5,5 km du pont d’Épinay jusqu’à la gare RER de Gennevilliers. Aux commandes de ces Bertha et autres Decauville, une trentaine de membres de l’association Chemin de fer des Chanteraines (CFC). Des passionnés d’histoire ferroviaire qui sévissent depuis 1981 dans le parc. « L’an dernier, nous avons exploité la ligne plus de trois mille heures et conduit 21 000 personnes », calcule Didier Meurillon, le président bénévole de l’association. Dans leur dépôt des Hautes Bornes, l’équipe s’active autour des locomotives pour fabriquer les rails un par un. Car au mois de septembre, le CFC fera un petit : un petit train miniature qui circulera grâce à la vapeur sur un circuit de 1,5 km au cœur des Fiancés. Au bord de l’étang des Tilliers, un petit groupe s’affaire sur les terrains du CLJ 92 (Centre de loisirs jeunes), le seul des Hauts-de-Seine. Depuis 1991, des agents de la Police natio- nale remplissent leur mission de prévention éducative et de citoyenneté à travers des activi- tés sportives et culturelles. Et la structure, qui accueille chaque année entre 1 700 et 2 000 jeunes de 10 à 18 ans, veut se servir des Chanteraines comme d’un immense terrain de jeu, tout en sensibilisant à l’environ- nement. «  Ici, nous cohabitons avec la réserve ornithologique du parc, explique Gabriel Schneider, le directeur du CLJ 92. On respecte les phases de migration des oiseaux et on sensibilise les jeunes à la pro- tection des espèces. » Le périmètre de pratique des activités nau- tiques est ainsi revu en fonction de l’année pour éviter de trop se rapprocher des zones protégées et les jeunes sont amenés à net- toyer l’étang et ses berges, à pied ou en kayak. Un nouveau Chanteraines Aujourd’hui, le parc des Chante- raines entame sa mue avec une série de travaux de rénovation. Tout d’abord sur le secteur des Tilliers qui va sensiblement gagner en verdure. Les allées Ci-dessous : Les Vallons-de- Seine, dernier né des secteurs des Chanteraines, a été conçu pour recueillir l’eau en cas de fortes pluies et de crue. CD92/W illy L abre

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