HDS n°65
r epo r t age I ls sont une ving- taine, filles et gar- çons de 7 à 18 ans, c’est à la fois un chœur de théâtre et une chorale un peu swing qui répète une scène du Peau d’Âne de Jean- Michel Rabeux. Il y a le Roi, la Reine, la Princesse, la Fée et les autres – dont une Mort bon- homme qui jubile en se frottant les mains. Certains déjà sont des bêtes de scène, les yeux plongés dans les nôtres, qui font passer l’émotion. Nous sommes à Bou- logne chez Les Enfants de la comé- CD92/J ulia B rechler CD92/J ulia B rechler mai-juin 2019 - n°65 | HDS mag | Enseigner l’art, cela accompagne la formation de citoyens sensibles, créatifs, ouverts, curieux, cultivés. die , l’école de spectacle dirigée par Marie-Noëlle Billard. Où intervient cette saison la comédienne Axel Petersen, de la compagnie Le Temps de vivre , dans le cadre d’une résidence départementale itinérante. Au conservatoire Mar- cel-Dupré de Meudon, Marie Mézière enseigne le théâtre en cycle d’initiation à de jeunes élèves de 11 à 13 ans. Au programme, le Pinocchio de Joël Pommerat, qu’elle fait travailler en partenariat avec Chloé Latour, elle aussi comé- d i enne dans l a compagn i e Le Temps de vivre, fondée à Colombes et dirigée par Rachid Akbal : « Chez nous , explique-t-il, l’essentiel repose sur le conte, les arts du récit, l’adresse directe au public sans ce quatrième mur qui enferme les comédiens sur la scène. Le Dépar- tement souhaitait que notre pratique artistique “infuse” dans les conserva- toires et les compagnies de jeunes. Le théâtre suppose le goût de raconter une histoire. Et c’est très bien que les élèves prennent la mesure de cela : à l’envie de jouer, avec l’autre, pour le public, pour soi même, je pense qu’il faut ajouter le plaisir de raconter. » Rendez-vous avec Lea Cette résidence départementale fait partie des dispositifs mis en place par le troisième Schéma départemental des enseignements artistiques (SDEA) adopté l’été der- nier par le conseil départemental. Il constitue pour les années 2018 à 2021 le cadre global de son soutien aux établissements formateurs, au premier rang desquels les conser- vatoires. Christine Carruette est chargée de mission « SDEA » au Département des Hauts-de-Seine : « Le schéma comporte trois axes. L’accessibilité des enseignements artis- tiques, à la fois pour les publics en situation de handicap et ceux sociale- ment éloignés de la culture. La conti- nuité des pratiques, pour améliorer l’épanouissement d’un “amateur éclairé”, remédier aux abandons en cours de route et encourager la pour- suite de l’activité artistique après l’ob- tention du diplôme, en rénovant par exemple l’éveil, les cursus et les péda- gogies. Et la pluridisciplinarité des enseignements, afin de mettre en valeur des disciplines qui sont moins représentées que la musique dans les enseignements artistiques, comme le théâtre, la danse, ou les arts visuels qui viennent d’intégrer pour la pre- mière fois le SDEA. » L’une des priorités du nou- veau Schéma est d’organiser un réseau départemental où les établissements pourront échan- ger et construire ensemble ; une autre est de rendre lisible une offre particulièrement nom- breuse : il existe aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine plus de vingt conservatoires - classés par le ministère de la Culture à rayonnement communal, inter- communal, départemental ou régional - et une quarantaine d’écoles municipales et associa- tives reconnues. Dix conserva- toires deviennent ainsi têtes de réseau et une vingtaine de struc- tures portent désormais le joli nom de Lea (les enseignements artistiques) - le nouveau label
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