HDS n°65
| HDS mag | n°65 - mai-juin 2019 n’auront ainsi pas été perdues. « Les contrats tiennent compte des réalités de la gestion communale », apprécie le maire, André Santini. Dans son contrat suivant, décidément aquaphile, la Ville a souhaité inscrire la rénovation… d’une piscine. Le Département l’a suivie : « Les deux opérations étaient nécessaires et la rénovation de cette piscine Sevestre n’a pas empêché celle du Fort d’être perfor- mante économiquement, ce qui est rarement le cas pour un tel équipement ! », souligne André Santini, pour lequel il existe un « déficit d’équipements sportifs en région parisienne ». Visibilité sur trois ans Située entre Versailles et Saint- Cloud, la petite commune de Ville-d’Avray possède de son côté un riche patrimoine historique, dont le revers est un lourd besoin d’entretien et de restauration. Dans un premier temps, elle a donc souhaité mettre l’accent sur la culture. « Le dispositif est arrivé à point nommé, à un moment où la Ville avait plusieurs projets dans ses cartons , se souvient la maire, Aline de Marcillac. Grâce au contrat, nous avions la certitude de disposer du financement sur trois ans ». L’aide départe- mentale a permis, entre autres, d’aménager dans une ancienne demeure du XIX e siècle l’Entr@ cte, un pôle culturel et de services (500 000 € accordés, soit 26 % du montant total), de restaurer l’orgue de l’église Saint-Nicolas- Saint-Marc (40 000 € , soit 20 %) - qui résonne de plus belle lors de fréquents concerts – et de créer une salle de cinéma « art et d’essai » (15 000 € , soit 13 %). Pour son deuxième contrat, la Ville a en revanche souhaité cibler son patrimoine scolaire. « Sans le Département, nos inves- tissements seraient beaucoup plus étalés dans le temps, avec un impact sur notre dette et notre capacité d’autofinancement », résume la maire. Pas de blanc-seing cependant puisque les versements suivent la progression des travaux. En contrepartie, la commune s’engage aussi à communiquer sur son partenariat auprès du public et, une fois le chantier lancé, autorise le Département à poser des panneaux d’infor- mation. Le second volet des contrats de développement finance le fonctionnement des services de proximité - au premier rang desquels les trois cents et quelques crèches communales, aux trois quarts, ainsi que les structures d’accueil des personnes âgées. En regroupant également toutes les subventions départe- mentales aux clubs et associations – et depuis peu au sport de haut niveau et élite - cette enveloppe fait des communes, expertes de leur maillage local, le principal interlocuteur du monde associatif. Une « part départementale » que Ville-d’Avray a choisi de concentrer sur de « grandes associations qui participent à l’exercice de missions de service public, celles qui ont le plus de projets et qui, souvent, ont le plus souffert du désengagement de l’État ». Troisième génération Depuis 2018, le dispositif des contrats de développement, qui n’avait conquis que quelques communes au départ, touche l’ e n s emb l e du t e r r i t o i r e . Deux générations de contrats ont fait, en six ans, des petits dont le « couple » Département/ communes peut être fier : près de deux cents aménage- ments urbains et équipements - scolaires, culturels, sportifs - ont ainsi été créés ou rénovés. Les procédures administratives sont allégées, avec, en dehors des contrats, une diminution Cette place s’inscrit dans l’ambitieux réaménagement, toujours en cours, du quartier des Champs-Philippe à La Garenne-Colombes. L'AquaZena se veut d'inspiration feng shui . La piscine AquaZena d’Issy-les- Moulineaux, inaugurée en 2015, attire 130 000 visiteurs annuels. CD92/J ulia B rechler CD92/J ulia B rechler CD92/J ulia B rechler
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