HDS n°65
mai-juin 2019 - n°65 | HDS mag | guide mus ique/danse JAZZ BradMehldauTrio Maintenant que le pia- niste Bill Evans est mort et Keith Jarrett un peu en retrait de la scène, Brad Mehldau et ses parte- naires, Jeff Ballard à la batterie et Larry Grenadier à la basse, sont sans doute ce qui se fait de mieux en matière de trio jazz amé- ricain : lyrique, virtuose, savant - et bien au delà des chapelles. Levallois, salle Ravel, 18 mai. CRÉATION Fractales Compagnie Libertivore. Cinq corps qui bougent, se métamorphosent, dansent, dans un univers organique qui a l’étrange beauté d’une nature se renouvelant à l’infini. Chorégraphié par Fanny Soriano, Fractales se déploie à la lisière de la danse contemporaine et du cirque d’aujourd’hui. Théâtre de Châtillon, 24 mai. POP-ROCK –M– Lettre infinie Moins métissé qu’avec Lamomali , plus apaisé que dans la peau excentrique du Machistador , Matthieu Chedid revient sous ses habits de – M – avec des lettres musicales adres- sées à son public. Trop sage? Attendez de voir ce que sa guitare funk et son costume de showman peuvent donner sur une grande scène! Boulogne, La Seine Musicale, du 3 au 8 juin. LYRIQUE D.I.V.A. Mise en scèneManon Savary. On les croirait sorties du Cinquième Élément de Luc Besson ou d’un Offenbach sous halluci- nogène… Les cinq divas menées par Flore Philis et Marie Menand comme une troupe de cabaret réinventent les chefs- d’œuvre de l’opéra en dix minutes maxi. Sans barguigner sur l’exacti- tude des contre-ut ni sur la qualité musicale, elle aussi hallucinante. Puteaux, conservatoire - salle Gramont, 15 juin. CRÉATION Bal passé TM+ Plus qu’un concert, c’est un spectacle multimédia. Proposé par l’ensemble orchestral de musique d’aujourd’hui TM+, il associe une scénographie de lumière signée Claudio Cavallari, des instruments classiques, des traite- ments électroniques et… un accordéon. Au centre du programme : Tablado , une création du compo- siteur franco-brésilien Januibe Tejera. Nanterre, Maison de la Musique, 26 juin. MÉTAL Rammstein Les Allemands trans- portent depuis 25 ans leur métal post-apocalyptique sur fond de cuir, d’huile de moteur et de plomb fondu. Mené par le colosse chef de meute Till Lindemann, le groupe ne choisit pas toujours les sentiers du bon goût mais qu’à cela ne tienne : dans l’espace spécialement conçu pour les shows d’aujourd’hui de l’Arena de Paris La Défense, ça dépote! Paris La Défense Arena, 28 et 29 juin. AlexandrosMarkeas n’est pas exactement de cemonde, avec le démonstratif campé sur les dogmes pour mieux en expulser l’autre. Il serait plutôt un compositeur de la Terre ouverte. Négociateur subtil de la lutte des classes entre le savant et le populaire, il retrouve TM+, complice exigeant de son vagabondagemusical. Le projet LesMélodies de la Terre leur ressemble : il rassemble. Lesmusiciens de TM+ et la sopranoMuriel Ferraro; les voix apprenties de deux cents écoliers et collégiens des Hauts-de-Seine; lesmélodies traditionnelles et leur usage dans la composition contemporaine. Le programme traverse un territoiremulticulturel nourri deMéditerranée. Des improvisations vocales ouvrent le chemin, chantées par des collégiens des Chenevreux à Nanterre. Dimotika lemène au rivage : uneœuvre pour voix de femme, instrumentistes et chœur d’enfants - dont le titre signifie « populaires » en grec - qui intègre quatre classes de CM1 et CM2 de l’école Voltaire de Nanterre. Entre les deux, la création de Planète Terre , pour musiciens et chœur de jeunes, spécialement composée pour des élèves du collège Gay-Lussac de Colombes. Est-il nécessaire de souligner combien ce concert est à l’exactemesure de la jeunesse sur la Terre d’aujourd’hui? Son espace est bien plus vaste que celui de l’évocation folklorique : ce serait quelque part où il est nécessaire d’aller s’interroger, dès l’enfance, sur qui est l’autre, où est sonmonde, et comment l’entendre. n Nanterre, Maison de la musique, 28 mai. Création La jeunesse sur la planète Terre © DR
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