HDS mag 66
| HDS mag | n°66 - juillet-août 2019 Dans le bâtiment élégant et récemment rénové du Domaine départemental de Sceaux, dédié aux arts depuis plus de trois siècles, le Festival de l’Orangerie célèbre ses cinquante étés de musique de chambre. gu i de mus ique L a discrétion serait- e l l e g a g e d e l o n g é v i t é ? On pourrait le croire, à suivre le demi-siècle de ce festival d’été, ni parisien ni touristique, mais désormais bien implanté au sein de la Vallée de la Culture des Hauts-de-Seine. Pour la qualité, la question en tout cas ne se pose pas : il suffit de feuilleter le livre d’ o r d e l’ é v énemen t pou r confirmer que, depuis sa création en 1969 par le violoniste Alfred Lo ewengu t h , b i en peu de musiciens qui comptent ont échappé au charme du lieu, à son acoustique, à la mémoire de ses murs, et à ce public si particulier, connaisseur ou spontané, qui aime la musique de chambre et ne se rengorge pas pour autant. La direction artistique est aujourd’hui assurée par le pianiste Jean- François Heisser qui jouera d’ail- leurs, en clôture et à quatre mains avec Marie-Josèphe Jude, Debussy – dont on célébrait l’an passé le centenaire de la mort – et une transcription faite maison de la Symphonie fantastique de Berlioz – mort, lui, il y a 150 ans (21 juillet à 17 h 30). Parmi les nouveautés de la 50 e , une durée plus ramassée : commencé au lendemain de la Fête de la Musique, le festival s’achève avant le grand chassé- croisé des juilletistes et des aoûtiens… Il s’est également choisi deux musiciens en résidence : le compositeur Éric Tanguy, dont le langage musical résiste à la fois à la glace de l’avant-garde et au sirop à la mode d’antan ; et la pianiste Claire Désert, fidèle parmi les fidèles. « L’Orangerie sonne très bien , confiait-elle il y a quelques années, sa taille est idéale pour favoriser la proximité avec un public chaleureux, dans un cadre un peu informel : les gens sont décontractés, à l’Orangerie Un demi-siècle de musique
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