HDSMAG67

 | HDS mag | n°67 - septembre-octobre 2019 maga z i ne 2 ce sont d’ailleurs plus de 23 000 arbres et arbustes qui ont été plantés sur l’ensemble du parc, tous soigneusement choisis : du saule, du frêne, du chêne, c’est-à-dire des espèces locales. La végétation s’est aujourd’hui bien développée avec en plus des massettes, des carex, de la menthe aquatique ou encore du jonc ou des roseaux. Dans les prairies, le rouge des coquelicots forme un joli tableau avec le jaune de la renoncule à petites fleurs, une des quatre espèces végétales protégées du parc. Les espèces envahissantes comme la jussie qui sévit sur les étangs, la renouée du Japon ou le galéga sont traitées avec des moyens naturels comme le faucardage à l’aide d’un bateau, des travaux de terrassement pour enlever le maximumde racines souterraines et plusieurs campagnes de plantation d’arbres et d’arbustes afin de ralentir la repousse de ces indésirables. Cabane de pêcheur En 1996, le film Microcosmos se mettait à l’échelle du centimètre pour approcher au plus près les insectes. Le Peuple de l’herbe - qui tire son nom de ce documentaire – serait le lieu idéal pour une suite. Il est vrai qu’ici la variété de milieux est très propice au développement de ces petites bêtes, à tel point qu’elles ont même un lieu entier qui leur est dédié. En plein cœur de l’espace naturel, l’élégante structure en bois de la Maison des Insectes semble flotter au-dessus de la prairie. Elle abrite les locaux de l’Opie, l’Office pour les insectes et leur environnement. Chaque année, près de dixmille personnes viennent visiter ce concentré de vie avec son exposition permanente d’insectes vivants, sa serre à papillons et ses nombreux terrariums qui abritent, entre autres, mygales, fourmis et cafards. Peu ragoûtant mais fort instructif. À l’extérieur, on prend de la hauteur, à treize mètres du sol très exactement, avec l’observatoire qui permet une vue à 360° sur l’ensemble du parc. Un lieu prisé – quoique limité à une vingtaine de personnes simultanément – des amoureux de l’observation des animaux et paysages. Il permet Au cœur du parc, l’île aux Mares a été façonnée par la main de l’homme. Depuis, s’y est développé tout un écosystème avec notamment ces massettes qui poussent dans les zones humides. également de deviner derrière les grands saules, les deux étangs. Ceux-ci ont été profondément remaniés à leurs abords, leurs rives étant auparavant très abruptes et peu favorables au développement de la faune et de la flore. Près de la queue de La Galiotte, une roselière a été créée pour permettre le repos des oiseaux d’eau, et des dizaines de milliers d’autres hélophytes – des plantes semi-aquatiques - ont été plantés. Toujours autour du même étang, au sud-est, c’est encore un autre paysage qui s’offre au promeneur avec quarante-deux « maisons-barges », des cabanes de pêcheur en bois. Bien que tout jeune, le PPDH n’en est pas moins précoce. En 2017, il a obtenu un prix décerné par les ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’exemplarité de l’aménagement de ses milieux humides en zone urbaine. De 2012 à 2018, il faisait également partie du projet Life + de l’Union européenne pour la création d’une trame verte et paysagère à l’échelle de la boucle de Chanteloup. Le premier maillon d’une chaîne de cinq projets écoresponsables. Deux ans après son inauguration, en juin 2017, le Peuple de l’herbe n’en finit pas de grandir et de dévoiler sa biodiversité au grand public. n Mélanie Le Beller www.yvelines.fr  CD92 / W illy L abre 113 ha la superficie du parc du Peuple de l’herbe, propriété du Département des Yvelines le long de la Seine, le parc propose 2,8 km de promenade sur les berges 2,8 perché à 13 mètres de hauteur, l’observatoire offre une vue imprenable sur le site 13 le Département des Yvelines a participé à hauteur de 16,8 millions d’euros à ce projet 16,8

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