HDSMAG67
| HDS mag | n°67 - septembre-octobre 2019 thématiques récurrentes lors de ces Trophées, telles que la gestion de l’eau, l’énergie, l’alimentation, la préservation de la biodiversité… Ce concours s’inscrit par ailleurs dans la démarche « Éco-collège » du Département, qui comprend toute une palette d’actions : prêt d’une borne « développement durable » interactive, sensibili- sations à la demande - sur les déchets, le compostage, la biodi- versité, l’énergie, l’éco-consom- mation -, visites guidées des parcs départementaux, labellisation « Éco-collège » des établissements engagés dans une démarche globale de développement durable, sur la base d’une charte. Chasse au carbone De nombreux bacs de collecte attestent des efforts du collège Jules-Verne, à Rueil-Malmaison, qui recycle, outre le papier, les piles, les bouchons et les lunettes au profit de diverses associa- tions… Dès 2012, il a été labellisé Éco-collège, au même titre que trente-deux autres établisse- ments dont Voltaire, à Asnières. En 2018-2019, pour la troisième participation aux Trophées, les quatrièmes ont réalisé le bilan carbone de l’établissement. « C’est une manière de prendre à bras le corps un sujet vu en cours, puisqu’en quatrième ils étudient le réchauffement climatique, les gaz à effet de serre et l’empreinte carbone », précise leur professeur de sciences de la vie et de la terre, Nathalie Wiart. Sous sa houlette, deux classes « pilotes » ont entrepris de traquer les émissions de carbone à Jules-Verne. Les élèves ont ainsi élaboré et distribué un questionnaire à l’ensemble de la communauté éducative, soit près de 700 personnes, afin de connaître les habitudes de trans- ports. La gestionnaire leur a, quant à elle, livré les données sur la cantine et le chauffage de l’établissement. Verdict pour Jules-Verne : trois cent quarante tonnes d’émissions en équivalent carbone annuelles. Le chauffage (200 tonnes), arrive en tête, suivi de la cantine (87 tonnes) puis des transports (44 tonnes). Une « prise de conscience » pour certains élèves de l’impact de leurs modes de vie, appelant des pistes d’amélio- ration… « plus ou moins farfelues ». S’il y a peu de chance que des propositions telles que « garder son manteau en cours l’hiver » ou mettre en place des « lunchbox isothermiques » aboutissent, en revanche l’idée de Victor, Saad, Robin et Baptiste, « des panneaux solaires pour produire de l’élec- tricité », semble plus réaliste. Pour la concrétiser, les élèves tablent sur le prix de 1 000 euros décroché aux Trophées. Car si l’aventure seule vaut le détour, les 5 500 euros que se répartissent les trois collèges lauréats renforce l’émulation collective. En mai, une poignée de jeunes passent leur « grand oral » devant un jury composé d’élus et de techniciens départementaux, de représentants de l’Éducation nationale et de personnalités issues de la société civile, « excellent exercice qui leur fait travailler leur présentation orale et qui peut faire la différence au palmarès », selon Gwenaëlle Baudoin. En juin, lors de la remise des prix au parc départemental de l’Île de Monsieur, à Sèvres, les élèves profitent d’un spectacle sur le développement durable et découvrent les projets des autres participants sur une exposition dédiée. Éco-délégués Pour leur première participation, les élèves de Pasteur à Genne- villiers ont transformé, à la force Le potager pédagogique de Louis-Pasteur, à Gennevilliers, est l’objet de tous les soins. À Asnières, les élèves se sont lancés dans la fabrication d’hôtels à insectes. CD92/O livier R avoire
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