HDSMAG_68

a c t u a l i t é 1  | HDS mag | n°68 - novembre-décembre 2019 Événement Générique mais atypique Les mobiliers urbains développés pour la 4 e édition de la biennale Forme publique s’installent pour un an à Paris La Défense. Une partie d’entre eux sera définitivement adoptée. D e s mo b i l i e r s c o n ç u s s u r me s u r e p ou r Paris La Défense qui tirent parti de la topographie et des usages du quartier : pour cette quatrième édition, la biennale Forme publique reste fidèle à ses fondamentaux. « À partir des trois premières expériences, nous avions défini un cœur d’usage, comprenant quatre composantes : se reposer, s’abriter, déjeuner, travailler. Les candidats devaient répondre à deux usages minimum et tendre la main à un usage partagé  », rappelle Valérie CD92/J ulia B rechler CD92/O livier R avoire Thomas, directrice artistique de cette manifestation. Mais pour la première fois ces bancs, tables et plateformes ont été conçus pour durer. La thématique 2019-2020 du « générique » illustre cette volonté d’aller vers un mobilier reproduc- tible sans perdre pour autant de vue l’esprit des origines, poétique et ludique. « Nous avions gardé jusqu’ici certains mobiliers issus des précédentes éditions mais ils étaient difficiles à entretenir , explique Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Paris La Défense. Nous avons donc cette fois demandé à des designers de répondre en association avec des indus- triels ». À partir d’une forme de base dite « générique », enrichie d’élé- ments escamotables, chacune des trois équipes sélectionnées a imaginé une ligne de quatre objets. Ces mobiliers sont en place pour un an afin d’obtenir « une vision globale et sur les quatre saisons » de leur comportement et subiront dès le printemps des ajustements « de confort », en matière d’assises ou de matériaux, par exemple. À l’automne 2020, Paris La Défense dévoilera l’équipe lauréate dont les mobiliers, déployés à l’échelle de l’ensemble du quartier, composeront le « générique final » de cette quatrième édition. n P.V. À découvrir aussi notre portfolio sur la biennale en page 20. www.parisladefense.com  Urbanisme L’Arboretum, un projet « bas carbone » D’ici à 2022, la friche des anciennes Papeteries de Nanterre accueillera le plus grand site tertiaire en bois massif du monde… C e site où l’on produisait du papier accueil- lera bientôt le p l u s g r a n d campus tertiaire en bois massif du monde, à deux pas de Paris la Défense. «  L’empreinte carbone se joue à 60 % à la construction, or ici l’utilisation de lamelles de bois massif permettra d’obtenir une empreinte carbone inversée puisque le bois absorbe le CO2  », explique G u i l l a u m e P o i t r i n a l , co-président de Woodeum WO2, le promoteur de cet aménage- ment. En ces murs, vingt-quatre mille tonnes de gaz carbonique devraient être stockées, soit l’équivalent des émissions liées à l’ e xp l o i t a t i on du bâ t imen t pendant plus de dix-sept ans… L’ amé n a g eme n t d e s c i n q nouveaux bâtiments et de leur environnement paysager devrait commencer en 2020 pour une livraison à l’horizon 2022. « Depuis les années soixante-dix, au moment où l’État a décidé de construire les autoroutes A 14 et A 86, ces terrains étaient laissés en déshérence, rappelle le maire de Nanterre, Patrick Jarry. Cette friche, qui était l’endroit le plus abîmé de la ville, va devenir un lieu dédié à la fois à l’activité et à la nature, c’est une page de l’his- toire de Nanterre qui se tourne.  » Symbole du passé industriel, la grande cheminée restera toute- fois debout. Enfin, depuis la place des Papeteries, un corridor vert sera aménagé qui ira en s’élargissant vers la Seine de façon à relier le parc départe- mental du Chemin de l’Île au quartier de Nanterre-Université. Soit quatre hectares d’espaces verts en plus.  n Pauline Vinatier Témoin du passé industriel, la grande cheminée sera conservée. Les mobiliers tirent parti de la topographie du quartier.

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