HDSMAG_68
| HDS mag | n°68 - novembre-décembre 2019 Patrick Jarry Conseiller départemental de Nanterre GROUPE FRONT DE GAUCHE ET CITOYENS (PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - GAUCHE CITOYENNE) Assurons le droit des jeunes à la mobilité ! E n février dernier, nous avons obtenu une belle victoire, lorsque Valérie Pécresse a annoncé que la Région Île-de-France prendrait en charge la moitié du coût de la carte Navigo pour les retraités, à compter de la fin de cette année. Une mesure de soutien et de solidarité à l’égard d’une catégorie de population souvent fragile, que nous demandions au Département des Hauts-de-Seine de financer depuis plusieurs années déjà. Demande systématiquement refusée par Patrick Devedjian et sa majorité de droite, alors même que le Département en avait amplement les moyens. C’est finalement la Région qui a répondu à cette revendication légitime. Pour autant, cette victoire obtenue grâce à la mobilisation des retraités, des syndicats, des élus et citoyens, nous encourage à poursuivre la lutte que nous menons pour garantir le droit de toutes et tous à la mobilité. Ainsi, si les retraités des Hauts- de-Seine bénéficient à présent d’une situation équitable vis-à- vis des salariés en matière de financement de la carte Navigo, ce n’est toujours pas le cas des jeunes et des étudiants. Ceux-ci continuent de payer leur carte au tarif plein, alors même que nombre d’entre eux peinent à payer leurs transports. Or, tous les Départements d’Île-de-France participent au financement de la carte Imagine R pour les collégiens, lycéens et étudiants. Notre Département est le seul à ne rien faire pour ses jeunes ! En 2016, il a même retiré, en catimini, l’aide qu’il apportait à 2 281 collégiens et lycéens boursiers. Une économie de 170 000 € , alors que l’excédent budgétaire se monte à un demi-milliard d’euros depuis maintenant trois années de suite ! C’est donc à un Département qui en a largement les moyens que nous demandons de prendre en charge la carte Navigo des jeunes Alto- Séquanais à hauteur de 50 %. Cette mesure n’est ni accessoire, ni luxueuse. Elle relève tant de l’efficacité que de la justice sociale. Dans une métropole très inégalitaire, les jeunes en ont plus que jamais besoin, pour accéder aux activités sportives et culturelles auxquelles ils aspirent, mais aussi pour faciliter leur insertion professionnelle. Notre groupe est ainsi déterminé à faire valoir pour les jeunes des Hauts-de-Seine un droit fondamental, celui de se déplacer librement. l CD92/J ean -L uc D olmaire Catherine Picard Conseillère départementale de Montrouge PARTI SOCIALISTE Interdiction du glyphosate et des pesticides L es déclarations du gouvernement repoussant l’interdiction du glyphosate et des pesticides dangereux par les professionnels ont entraîné un mouvement de contestation qui s’amplifie. Des scientifiques, des associations et des ONG comme l’Appel des Coquelicots ont alerté sur les dangers des pesticides et la nécessité de transformer en profondeur nos modes d’intervention. Cela concerne le monde rural comme les aires urbaines, avec la même volonté de faire primer l’humain et la nature sur des intérêts privés. Les fabricants et grands groupes industriels, mus par la recherche effrénée du profit, cherchent par tout moyen à contourner les mécanismes de régulation de l’usage des pesticides, proposent de nouvelles molécules sur le marché dans une course en avant dramatique pour la santé humaine et environnementale. L’intensification des pratiques agricoles et la généralisation des pesticides des espaces végétalisés dans les aires rurales comme urbaines sont à l’origine du déclin massif de la biodiversité signalé par de nombreuses études scientifiques (disparition massive des abeilles, des oiseaux, des insectes…). Devant l’inertie du gouvernement, de nombreux maires se sont saisis de leur pouvoir de protection des habitant.e.s et de leur environnement en prenant des arrêtés d’interdiction de l’utilisation professionnelle du glyphosate et des pesticides nocifs. Leur nombre grandit, tout récemment le Département du Val-de-Marne a délibéré en ce sens. Pour l’instant, les seules réponses de l’État consistent à attaquer ces démarches au tribunal administratif plutôt qu’à engager la discussion et l’action au bénéfice de tou.te.s. Nous demandons au gouvernement et à l’Assemblée nationale d’interdire sans attendre le glyphosate et autres produits phytopharmaceutiques néfastes pour la santé humaine, animale et environnementale. Depuis plusieurs années, le Département des Hauts-de-Seine ne recourt à aucun pesticide dans l’entretien des parcs, des espaces verts et de l’espace public. Le conseil départemental doit donc rejoindre le mouvement des Départements déjà engagés dans l’Appel des Coquelicots qui demande l’interdiction de tous les pesticides de synthèse et soutenir les victimes de maladies professionnelles. L’objectif est d’agir pour de réelles mesures de protection et de prévention sanitaire. l CD92/J ean -L uc D olmaire
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