HDS mag 66

juillet-août 2019 - n°66 | HDS mag |  pano r ama L ’été dernier, Pauline Ohrel avait déjà participé à l’exposition d’œuvres d’art en extérieur, La Vie terrestre , au Domaine national de Saint-Cloud. Lemonumental cède cet été le pas à une certaine intimité dans le cadre de ce Face(s) à face(s) présenté aumusée Paul-Belmondo en partenariat avec la galerie boulon- naiseMondapart. Un face à face nourri de « respect et de grâce » entre deux classicismes, celui de l’hôte des lieux, « dernier grand sculpteur classique du XX e siècle » et celui d’aujourd’hui de la sculptrice invitée. Un dialogue silencieux s’établit, qui semble prendre le tour de deux conversations distinctes. Immédiate, la relation des bronzes de Pauline Ohrel, coulés après modelage, avec ceux de Belmondo, introduit autour de l’œuvre hiératique du grand ancien une souplesse des sens, une extension des figures et des poses, une fraternité de lignage, qui sait. Tout autre est le contraste avec les œuvres récentes de la sculptrice, qui usent du grillage comme du contour des songes. Les figures les plus imposantes ne pèsent soudain plus rien, tout un jeu de pleins et de déliés, du dedans et du dehors, s’instaure : le face à face devient une confrontation paisible d’ombres portées et de lumières traversantes. « Dans mon travail sur le grillage, j’explore les frontières du dessin et du volume. L’ambiguïté que permet la transparence du matériau, en jouant sur les perspectives et les perceptions, efface ou suggère l’enveloppe. »   n www.boulognebillancourt.com Jusqu’au 20 octobre, le musée Paul-Belmondo de Boulogne accueille parmi ses collections les sculptures subtiles de Pauline Ohrel. S elon l’appellation en usage à la Bibliothèque nationale de France, le « trésor » est une sélection de riches œuvres de ses collections qu’elle présente hors les murs, au sein par exemple d’un musée dont la thématique s’en trouve ainsi complétée. Un livre paraît aux Éditions de la BNF, Fabuleuses cartes à jouer! Le monde en miniature , qui conduit tout naturellement à accueillir quelques cartes du trésor national parmi les collections permanentes du musée français de la Carte à jouer d’Issy, et d’inciter ainsi à stimuler notre regard sur une collection unique, dont le parcours a d’ailleurs été renouvelé pour l’occasion. Le musée d’Issy compte en effet plus de 15000 œuvres, dont près de 9000 jeux de cartes et accessoires : les pièces les plus précieuses profitent de la juxtaposition avec les prêts de la BNF. Ouverte jusqu’au 15 août, l’exposition Dans les collections de la BNF, Fabuleuses cartes à jouer , distribue donc à Issy une donne issue de douze jeux de cartes, du XV e au XX e siècle, qui ne manque pas d’atouts! Gravures allemandes qui relèvent encore du domaine de l’estampe, tarot italien enluminé de la fin du XV e , dit de Charles VI, cartes aquarellées publiées à Vilnius en 1814-1815, jusqu’à l’étonnante maquette à la gouache d’un roi de cœur de 1959 dessinée par Sonia Delaunay. n www.museecarteajouer.com Les cartes du trésor Jardin minéral © A lain de B audus   © gallica . bnf . fr / B ibliothèque nationale de F rance

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