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n°34 - mars-avril 2014
Île-de-France, Métropole, regroupement des Départements…
le président du conseil général
livre
son analyse alors que la réforme territoriale doit être débattue au printemps.
Êtes-vous favorable à une
réforme des collectivités
locales ?
J’ai toujours été favorable à une
simplification des échelons ter-
ritoriaux. En 2005, en tant que
ministre des Libertés locales,
j’avais par exemple proposé à
la ville de Paris de fusionner la
commune et le Département qui,
beaucoup de gens l’ignorent, ont
deux budgets distincts. M. Dela-
noë s’y était alors opposé avec
vigueur ! Mais ce qui coûte cher
à la France, ce n’est pas son « mil-
lefeuille administratif » : c’est le
fait que chaque collectivité dis-
pose de la compétence générale
au mépris du principe de subsi-
diarité. Dans la plupart des pays
démocratiques, il y a autant de
strates administratives qu’en
France. Mais nous sommes le seul
pays dans lequel chaque strate est
compétente dans presque tous
les domaines avec comme consé-
quence un effet d’entraînement à
la dépense avec les financements
croisés. Pour réduire la dépense
publique, commençons donc par
limiter la compétence générale !
C’est plus lisible, plus efficace,
moins coûteux. Le gouvernement
Fillon l’avait d’ailleurs fait avant
que cette mesure ne soit abro-
gée par l’actuel gouvernement en
décembre 2013 dans le cadre de
la loi sur les métropoles, soit trois
semaines avant que le président
de la République ne découvre
les vertus de la spécialisation…
Mais j’invite aussi l’État à balayer
devant sa porte. On nous parle
de doublons de compétences
Je suis favorable à une fusion
desHauts-de-Seine
et des Yvelines
