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HDS
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n°39 - janvier-février 2015
É
lu depuis mars 2001, et seul
conseiller général écologiste
des Hauts-de-Seine, j'ai
choisi de ne pas me représenter
aux prochaines élections
départementales. Durant quatorze
ans de militantisme face à
messieurs Pasqua, Sarkozy
et Devedjian, j'ai tenté de
sensibiliser l'assemblée aux
enjeux écologiques et sociaux
tout en proposant des évolutions
concrètes et locales, favorables
à l’intérêt général.
Les déceptions furent
nombreuses, les évolutions
timides et les succès trop
rares ! Le Département est
malheureusement piloté par
une droite traditionaliste et fière
de l'être qui demeure incapable
de mettre en œuvre un projet
global soucieux des plus fragiles et
des enjeux environnementaux.
Notre riche collectivité réduit son
action et ses aides en direction
des plus pauvres, méprise
les associations d'insertion et
engage des millions d'euros
pour des projets vitrines culturels
ou technologiques dont la
plupart des habitants n'a que
faire. La vidéosurveillance se
généralise, le trafic routier est
amplifié par de nouvelles et
lourdes infrastructures routières
hors de prix qui empoisonnent
quotidiennement l'air que
nous respirons et augmentent
les catastrophes climatiques.
Dans le domaine de la
solidarité, du logement, de la
santé, de l'alimentation pour
nos collégiens, de l'énergie,
des transports, de la biodiversité,
de l'économie durable,
de l'éducation, de la coopération
internationale, j'ai porté la parole
de celles et ceux qui aspirent à
une indispensable évolution.
Un message écouté et
compris, mais peu suivi
d'effets par des élus endormis
sur leurs certitudes.
Le vieux modèle économique
auquel s'accrochent les partis
traditionnels ne pourra plus
jamais redémarrer, faute
de ressources naturelles
facilement accessibles.
Le futur de notre petite planète et
de ses habitants ne passe plus par
une croissance aveugle
flattant la surconsommation,
les surprofits et l'individualisme.
Œuvrons chaque jour pour
une écologie concrète personnelle
et collective, pour la solidarité
et le partage des richesses,
c'est la seule voie d'avenir.
Merci à celles et ceux qui m'ont
fait confiance.
l
Vincent Gazeilles
conseiller général
de Clamart
GROUPE SOCIALISTE, EUROPE ÉCOLOGIE - LES VERTS
Patrick Jarry
conseiller général
de Nanterre
GROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN
©
cg
92/
willy
labre
©
cg
92/
willy
labre
Mes adieux
au conseil général
Budget 2015 : la solidarité
encore malmenée !
L
e rapport de l’OCDE sur
les inégalités, paru le 9
décembre, confirme ce
que le Groupe Communiste et
Citoyen ne cesse de défendre et
que la Majorité départementale
ne cesse d’ignorer, persistant
dans sa politique gestionnaire
et ségrégative :
« Les inégalités ont une incidence
sur la croissance. […] Ce n’est pas
uniquement la pauvreté ou le
revenu des 10 % de la population
au bas de l’échelle qui inhibe la
croissance. Les pouvoirs publics
doivent se préoccuper plus
généralement du sort des 40 %
les plus défavorisés. On retrouve
notamment parmi ceux-ci les
classes moyennes inférieures
vulnérables, qui risquent de
ne pouvoir ni bénéficier de la
reprise et de la croissance future
ni y apporter leur contribution.
Les programmes de lutte contre
la pauvreté n’y suffiront pas.
Le versement de prestations
en espèces, mais aussi le
renforcement de l’accès aux
services publics […] sont autant
d’investissements sociaux qui
doivent se traduire, sur le long
terme, par davantage d’égalité des
chances. »
Le Département a des moyens
importants, mais il décide de
ne pas les mettre au service
des populations modestes –
et elles sont de plus en plus
nombreuses – alors que celles-
ci ont plus que jamais besoin
d’un soutien accru des pouvoirs
publics.
Les mots ne suffisent pas à
masquer la réalité. Loin de la
prétendue
« action renforcée
en faveur de la solidarité »
, le
budget 2015, c’est :
- moins 700 000
€
pour les
actions menées par les centres
de PMI,
- moins 1 M
€
pour l’allocation
aux frais de garde des jeunes
enfants,
- moins 3,5 M
€
pour le
fonctionnement des collèges,
- moins 5 M
€
pour la gestion de
la restauration scolaire,
-moins 1 M
€
pour les
dispositifs départementaux en
direction des élèves en difficulté
scolaire, etc.
La liste est longue, car
partout, la majorité de droite
se désengage et continue de
faire primer les prélèvements
sur le fonctionnement des
services, pour financer des
investissements qui pourraient,
pour partie, l’être par de
l’emprunt notamment quant
il s’agit du financement de
travaux de voirie ou de tramway
dont la durée de vie est de
plusieurs dizaines d’années.
Le groupe Communiste et
Citoyen continuera d’agir pour
dénoncer ces choix et faire
que de notre Département
soit juste, solidaire et durable,
pour tous.
l