janvier-février 2015 - n°39
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HDS
mag
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C
g
92/O
livier
R
avoire
conception du spectacle. «
Nous
leur avons demandé quelles chansons
elles aimaient et nous avons construit
l’histoire au fur et à mesure que l’on
faisait connaissance avec elles.
»
Tout en prenant en compte leur
spécificité. «
La mémoire n’est plus
la même, certaines ne peuvent pas se
déplacer par elles-mêmes. Il fallait
faire en sorte que cela ne les mette
pas en difficulté face au public
»,
poursuit Matila Malliarakis. Cela
donne au final un medley de titres
de Georges Moustaki, Charles
Aznavour, Johnny Hallyday ou
Georges Brassens entrecoupé de
répliques.
Entraide et échange
Christiane est l’une des sept inter-
prètes. Elle est arrivée à Sainte-
Émilie il y a huit ans. «
J’ai toujours
fait plein d’activités ici. Puis on m’a
demandé de participer à cette pièce
de théâtre. Au début, j’étais un peu
timide, le théâtre était un monde peu
familier pour moi et j’ai des difficultés
pour articuler. Mais finalement,
je n’ai pas eu peur sur scène
»,
explique-t-elle. Surtout, cet atelier
a permis de resserrer des liens
entre des résidentes qui n’avaient
pas l’habitude de se côtoyer.
«
Le groupe était composé de
personnes de pavillons différents, qui
n’avaient pas l’habitude de travailler
ensemble. L’équipe s’est construite au
fil des semaines, dans l’entraide et
l’échange
, confie Cyril Lopez, l’un
des deux animateurs, chargé de
faire le lien entre les résidents et la
compagnie.
Ici, aucun des résidents
n’est mis à l’écart. Tout le monde
participe à sa façon. Une des parti-
s o l i da r i t é