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janvier-février 2017 - n°51
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HDS
mag
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Antony, Espace Cirque, du 6 au 15 janvier.
Le guide culturel des Hauts-de-Seine
www.hauts-de-seine.frhds
guide
Avec
Esquif
, nouveau spectacle du Surnatural Orchestra, le jazz ne repose
plus sur le savant équilibre entre la structure harmonique et les échappées
mélodiques, mais tout simplement sur des bonbonnes métalliques ! En
s’associant aux acrobates du Cirque Inextremiste et à la funambule Tatiana-
Mosio Bongonga du collectif Basinga, les dix-huit musiciens de cette fanfare
«
ouverte aux quatre vents de l’improvisation
» ont décidé que le temps n’était
pas encore venu de se reposer sur le plancher des vaches. Place au risque,
aux mouvements sournois de la planche qui roule et ramasse la frousse, à
l’insoutenable légèreté du gaz – dans sa version bonbonne, celle qui brinqueballe,
fait beaucoup de bruit quand elle cogne et sur laquelle on ne peut pas vraiment
compter pour asseoir une harmonie. Cependant qu’au rythme des cuivres, de
la ferraille et des bois, deux acrobates et une fée funambule n’aident en rien les
pauvres musiciens, et nous spectateurs avec, tant leurs péripéties aériennes
sont à couper le souffle !
n
Tirée du roman
Réparer les vivants
de Maylis de Kerangal, adaptée, jouée
et mise en scène par Emmanuel
Noblet, cette pièce est devenue,
depuis le Off d’Avignon 2015, l’un
de ces phénomènes inattendus qui
n’appartiennent qu’au spectacle
vivant. Le sujet aurait pu lui interdire
le succès : la course sur le fil pour
« réparer une vivante » avec le cœur
d’un jeune adultemort accidentellement. Ou comment, sans larmoyer
mais avec toute la profondeur des émotions humaines, juxtaposer
une inguérissable tragédie et un rai de lumière. Et faire réfléchir à la
signification du don d’organes.
n
Clamart, Jean-Arp, 6 et 7 janvier. Neuilly, Sablons, du 21 au 23 février.
Une avant-scène boueuse où l’on enterre
les morts, une table orgiaque où l’on
célèbre les assassins ; entre les deux, des
images captées et projetées en direct
comme si les vivants et les spectres se
confondaient : le
Hamlet
mis en scène
par Thomas Ostermeier a représenté
pour beaucoup le choc de l’année 2008,
au Festival d’Avignon puis aux Gémeaux
de Sceaux. Reprise exceptionnelle avec
le même Lars Eidinger, Hamlet le plus
ambigu et le plus étourdissant de ce siècle.
Shakespeare persiste et signe la fin des
illusions sur le pouvoir. Le plus difficile
sera de trouver des places…
n
Sceaux, Les Gémeaux, du 19 au 29 janvier.
Théâtre
Homeland
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