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n°52 - mars-avril 2017
a c t u a l i t é
1
F
a i r e d e l ’ î l e
Seguin «
l’une des
p l u s g r a n d e s
concentrations
culturelles d’Eu-
rope […], l’île de tous les arts, un
festival de pôles de destination dédiés
aux arts visuels, vivants, de la scène,
de la musique, du numérique, du
cinéma…
», telle est l’ambition affi-
chée le 30 janvier dernier par
Pierre-Christophe Baguet, lors de
la conférence de presse organisée
à l’hôtel de ville de Boulogne-
Billancourt. Aux côtés du maire,
Laurent Dumas, président du
groupe immobilier Emerige mais
aussi collectionneur et mécène.
C’est ce dernier qui porte le projet
de «
grand pôle artistique et
culturel
» pour la pointe amont de
l’île Seguin, un «
projet multifonc-
tionnel
» baptisé S17 S18.
S 1 7 , c ’ e s t un c en t r e d ’ a r t
de 5 600 m
2
, un multiplexe
de 5 500 m
2
et huit salles, et
des commerces. Le tout dessiné
par le trio catalan de RCR Arqui-
tectes à qui l’on doit déjà le musée
Soulages à Rodez et l’agence
française Calq. La programma-
tion sera confiée à Jérôme Sans,
co-fondateur du Palais de Tokyo.
Il compte «
proposer un projet
culturel complémentaire de l’offre
parisienne
». Laurent Dumas
parle lui d’une «
programmation
moderne, jeune, originale
». Outre la
collection de Laurent Dumas lui-
même, la collection d’art Renault
sera invitée à occuper les espaces
d’exposition. Et d’autres collabora-
tions sont à l’étude avec la Fonda-
tion Giacometti par exemple.
Une œuvre par chambre
À l’extrémité de la pointe amont,
S18 sera un hôtel de luxe et
«
arty
» - selon le mot de Laurent
Dumas - de 13 000 m
2
avec un
bar et un restaurant mais aussi un
spa, une piscine et 220 chambres.
Chacune d’entre elles abritera
une œuvre d’art. Ce programme
intitulé
1 chambre, 1 œuvre
est
la déclinaison de l’initiative
1 immeuble, 1 œuvre
signée fin
2015 par le ministère de la Culture
et plusieurs grands groupes
immobiliers dont Emerige. «
Ce
ne sera pas un hôtel classique
mais ambitieux et moderne dans
le même esprit que toute la pointe
amont
», explique le président
d’Emerige. En ce qui concerne
son architecture, l’hôtel a été
imaginé par l’agence autrichienne
Baumschlager Eberle qui a déjà
construit l’immeuble Ardeko
dans Le Trapèze. Le paysagiste
Michel Desvignes, déjà à l’ori-
gine des jardins provisoires de
l’île Seguin, sera chargé notam-
ment des 2 000 m
2
de terrasse
logés à 18 mètres de haut sur
le S17 et de sa toiture végétalisée
de 700 m
2
. Les travaux pourraient
commencer l’année prochaine
pour une livraison en 2021.
n
Émilie Vast
À Boulogne-Billancourt, à quelques semaines de l’inauguration
de La Seine Musicale,
a été présenté à la presse le « grand pôle culturel
et artistique » qui verra le jour à l’autre extrémité de l’île.
Île Seguin
un nouveau projet pour la pointe amont
Le centre d’art
L’hôtel
© DR
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