

mars-avril 2015 - n°40
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HDS
mag
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C
G
92/W
illy
l
abre
L
a Folie Saint-James a sans
doute été l’un des parcs
les plus importants de la fin
du XVIII
e
siècle en France
»
Pierre-Antoine Gatier,
architecte en chef des Monuments
historiques et maître d’œuvre
sur ce projet, ne cache pas son
admiration pour cette œuvre
de François-Joseph Bélanger à qui
l’on doit notamment le pavillon
de Bagatelle et ses jardins dans
le bois de Boulogne. C’est à la
demande du baron de Sainte-
James, trésorier de la Marine et
des Colonies, que l’architecte et
paysagiste aménage, entre 1778 et
1784, un parc de quinze hectares
qui s’étend alors jusqu’à la Seine
et comporte dix-sept fabriques
de jardin, des éléments à vocation
ornementale : pavillons, sculp-
tures, rochers, bassins... «
À cette
époque, c’en est fini du jardin
classique à la française, régulier,
comme l’avait inventé Le Nôtre
»,
raconte M. Gatier. La Folie est
donc représentative des jardins
pittoresques et anglo-chinois
du XVIII
e
siècle. Il est pourtant
d i f fi c i l e au j our d ’ hu i pour
le promeneur non averti de s’en
rendre compte. Il faut dire que
le parc a connu de nombreuses
modifications au fil des siècles.
Il ne fait plus « que » 1,8 hectare
et seules quelques fabriques ont
survécu : le Grand Rocher, le pont
palladien, la colonne dorique et
les deux vases du Pont d’Amour.
Mettre en valeur ces éléments
historiques est donc le premier
axe du projet de restauration
du Département supervisé par
Pierre-Antoine Gatier. Le Grand
Rocher aujourd’hui à sec, envahi
par la végétation et clôturé sera
entièrement restauré. «
C’est
un objet magnifique comme on
les concevait au XVIII
e
siècle qui
devait créer la surprise,
souligne
le maître d’œuvre
. L’objectif est
en v i r onnemen t
Plus récent, le jardin Art
déco datant des années
90 sera restauré.