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janvier-février 2016 - n°45

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n°45 - janvier-février 2016

Nanterre Amandiers, du 5 au 30 janvier.

Le guide culturel des Hauts-de-Seine

www. hau t s - de - s e i ne . f r

hds

guide

En 1978, Antoine Vitez, acteur, metteur en scène, pédagogue, figure du

théâtre français monte au Festival d’Avignon quatre pièces de Molière :

L’École des femmes, Tartuffe, Don Juan et Le Misanthrope.

Décor

unique, sans fanfreluches, sans rien pour distraire donc avec tout ce qui

est nécessaire : Molière, sa langue, son siècle, notre culture. Gwenaël

Morin reprend l’essentiel de ces quatre mises en scène aux Amandiers de

Nanterre ; l’essentiel, c’est-à-dire la fraîcheur et la nudité d’un théâtre qui

traverse les siècles sans rien perdre de ses attraits - ce ne sont pas toujours

les mêmes mais ils ne fanent pas. Pas de décor, des bouts de carton, des

chaises en plastique, une troupe de jeunes élèves acteurs de Lyon, en jeans

et tee-shirts, dont les rôles sont tirés au sort - hommes, femmes, jeunes

premiers comme vieux barbons… Rien désormais de superflu, juste des

acteurs et Molière, quatre pièces majeures données en alternance pendant

près d’un mois - et derrière, l’ombre vive de Vitez.

n

L’art du théâtre dans le théâtre, le jeu

des acteurs et des faux-semblants,

L’Art

de la comédie

d’Eduardo de Filippo est

surtout une formidable fabrique de plaisir.

Les acteurs infiltrent les notables et le

préfet en perd le sens commun. Écrite

en 1964 par un dramaturge napolitain

quasiment né sur les planches, montée

aujourd’hui par Patrick Pineau et sa

« troupe de cœur »

, la pièce est une corde

tendue entre le drame et le burlesque.

Évidemment interprétée avec brio – lequel pourrait bien être

le surnom de chacun des personnages !

n

Châtenay, La Piscine, du 2 au 7 février. Malakoff, Théâtre 71,

du 10 au 18 février.

Le chœur Accentus, en ver sion

de chambre - 8 choristes, 4 solistes, un

piano, un harmonium - sous la direction de

son chef associé Christophe Grapperon,

donne ce petit bijou paradoxal. Une

Petite Messe solennelle

composée à plus

de 70 ans par un Rossini qu’on imagine

toujours jeune gaillard, réservée alors à un

cercle de proches et aujourd’hui offerte

au plus grand des publics, elle alterne

l’opéra le plus débridé et le mysticisme

le plus grave. Exigeant de ses interprètes

un savoir-faire délicat, pour éveiller la gourmandise des auditeurs.

n

Boulogne, Belle-Feuille, 9 février. Suresnes, Jean-Vilar, 14 février.

Musique

Messe gourmande

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L’ombre vive de Vitez

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Création

Avec brio…

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