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janvier-février 2017 - n°51
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HDS
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Un engagement de longue date
En 1993, le Département lance son propre programme
de lutte contre la ségrégation urbaine et sociale avec
des opérations de démolition/reconstruction des grands
ensembles. De 1994 à 2005, quinze millions sont ainsi
investis chaque année dans ce dispositif. Lorsqu’en 2003, un
programme est lancé à l’échelle du pays, le Département
signe une convention-cadre avec la nouvelle agence dédiée,
l’Anru. Le budget annuel départemental est doublé et la
plupart des sites Pacte Hauts-de-Seine deviennent des sites
Anru. Au total, dix conventions seront signées, concernant
neuf communes : Antony (Noyer-Doré), Asnières (Hauts
d’Asnières), Bagneux (Tertres et Cuverons), Boulogne-Billan-
court (Pont de Sèvres), Clichy (Entrée de ville), Colombes (Île
Marante-Fossés-Jean-Petit-Colombes et Grèves), Gennevil-
liers (le Luth et les Grésillons), Nanterre (Petit Nanterre et
Université) et enfin, Villeneuve-la-Garenne (quartiers sud).
Rueil-Malmaison, Le Plessis-Robinson et Suresnes bénéfi-
cieront également du soutien financier du Département
mais au titre des « sites isolés ». Au total, le conseil dépar-
temental a investi 290 millions d’euros dans ce programme
qui, à l’échelle des Hauts-de-Seine, a représenté 1,8 milliard
d’euros de crédits.
n
Victor-Schœlcher, un ensemble de
petits immeubles. C’est le volet
habitat de cette vaste opération de
rénovation urbaine. «
Il s'agissait
de favoriser la mixité sociale par
la diversification et la résidentia-
lisation de l’habitat
», souligne
Vanessa Gonzalez. La sente
Simone-Séailles, autrefois à
l’abandon et aujourd’hui bordée
de petits pavillons en accession,
en est un parfait exemple. Au
total, 456 logements sociaux ont
été détruits. Et 508 nouveaux
logements créés : 57 en habitat
social, 252 en accession libre 55
en accession sociale, 25 en locatif
libre et 119 studios de logements
étudiants.
Yveline Rimoux est responsable
de l’Écoute du Noyer-Doré. Ses
parents ont emménagé dans
le quartier en 1962, quatre ans
avant sa naissance, «
alors que tous
les immeubles n’étaient pas encore
terminés
». «
Moi quand j’étais jeune,
il n’y avait rien ici, vraiment rien
, se
souvient-elle.
Avec la rénovation, il y
a plus d’infrastructures sportives et
culturelles, de structures associatives,
d’espaces verts… C’est beaucoup plus
agréable que ce Grand L. Le quartier
a réussi à s’ouvrir à une autre
population et à créer de la mixité.
»
Élodie Vilain est elle directrice
de l'accueil de loisirs de l’asso-
ciation Pierre-Kohlmann qui a
fêté ses quarante ans l’an dernier.
Elle est arrivée au Noyer-Doré en
2008. «
Au fil des années, j’ai vu de
nouveaux logements se construire,
des espaces verts apparaître, les
commerces de proximité revenir sur la
place des Baconnets, la médiathèque
ouvrir… Tout cela, c’est un vrai plus.
Ce n’est pas du tout le quartier que j’ai
connu au début et qui faisait un peu
peur. Le Noyer-Doré, c’est aujourd’hui
un quartier animé, vivant.
»
n
Émilie Vast
Parmi les équipements
construits : le complexe
sportif Éric-Tabarly,
la médiathèque Arthur-
Rimbaud et le terrain
de pétanque.
P
hotos
: CD 92 / O
livier
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