juillet-août 2013- n°30
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HDS.
mag
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Cette coopérative réservée aux professionnels du web, de la communication et
de l’audiovisuel a pour slogan « la création d’entreprise, la sécurité en plus… ».
l’union fait la force
Coopetic
L
à où le salariat était la règle, de
plus en plus de professionnels
se voient proposer de facturer
au lieu d’être recrutés
», sou-
ligne Anita Protopappas, juriste
de formation, directrice de Coo-
petic. Un constat valable pour les
professionnels de l’audiovisuel,
mais aussi du web et de la com-
munication. D’où la création en
avril 2009 d’une coopérative d’ac-
tivités et d’entrepreneurs (CAE).
Les avantages sont nombreux.
Tout d’abord, la CAE apporte un
hébergement juridique, adminis-
tratif et comptable qui permet de
facturer des clients et de générer
un salaire à partir d’un chiffre
d’affaires. À leur arrivée, les ad-
hérents sont généralement en
contrat d’appui au projet d’entre-
prise. Puis, dès que leur chiffre
d’affaires leur permet de générer
un smic mensuel, ils passent en
CDI. «
Ils ont le statut spécifique
d’entrepreneur-salarié. Ils sont au-
tonomes dans leur activité tout en
bénéficiant des avantages sociaux
du salariat
, souligne Jean-Fran-
çois Constans, ancien réalisateur,
chargé de mission à Coopetic.
Ils
ont droit aux allocations chômage, à
la couverture santé, à une mutuelle
complémentaire…
»
Coopetic regroupe quatre-vingt-
dix entrepreneurs dont une ving-
taine de salariés. «
Trois critères
sont indispensables pour nous re-
joindre,
détaille Anita Protopap-
pas
. Tout d’abord la compétence
métier. Il faut ensuite avoir une
vraie volonté de développer une
activité économique. Enfin, il faut
avoir envie d’apporter au collectif.
»
C’est l’autre force de la CAE. Il ne
s’agit pas uniquement de mutua-
liser des moyens comptables et
administratifs, des locaux et du
matériel, mais également les com-
pétences de chacun.
Pour répondre aux besoins des
entrepreneurs, Coopetic a créé
notamment sa propre agence
de communication et sa société
de production, ce qui permet de
salarier des équipes de tournage
en intermittence. Grâce aux cin-
quante mille euros de subven-
tion du conseil général obtenus
lors du premier appel à projets
ESS en 2011, la coopérative a pu
acquérir une unité de tournage
avec caméra, micros, éclairages
et aménager au sous-sol de ses
locaux à Clichy-la-Garenne un
studio de 70 m
2
. Alexis Rimbaud
compte bien en profiter. Ce réali-
sateur, ancien auto-entrepeneur,
a rejoint Coopetic il y a plus d’un
an. «
Grâce à la coopérative, je béné-
ficie de locaux et d’une comptabilité.
Cela m’apporte déjà énormément
de crédibilité face à mes clients. La
coopérative me permet également de
rencontrer des gens, de m’ouvrir à
d’autres projets. Aujourd’hui, je ne
suis plus tout seul.
»
n
É.V.
lifiées, éloignées du marché du tra-
vail. »
S’appuyant sur des études
de marché, Sophie Viot-Coster
estime qu’en trois ans, plus de
trente-cinq emplois pourraient
ainsi être créés rien que dans
les Hauts-de-Seine.
n
É.V.
Jérémy accueille
ses clients au
centre commercial
So Ouest de
Levallois du mer-
credi au samedi
de 12 h à 19 h.
©
cg
92/
josé
justo
©
cg
92/
josé
justo
Coopetic regroupe quatre-
vingt-dix entrepreneurs dont
une vingtaine de salariés.