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HDS.
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n°30 - juillet-août 2013
Autre lauréat de l’appel à projets ESS, le réseau
« Les Cireurs » entend réhabiliter ce service.
Sa nouvelle cible : les cols blancs
du département.
à la mode
Cireur,
un
métier qui revient
C
’est en voyageant que
Sophie Viot-Coster a eu
le déclic. Son idée : déve-
lopper en France le métier
de cireurs de chaussures tel qu’il
existe dans les pays anglo-saxons.
Elle monte ainsi « Les Cireurs »,
un réseau qui accompagne des
micro-entrepreneurs indépen-
dants dans leur activité.
Le premier cireur s’installe en no-
vembre 2011 dans le centre com-
mercial Parly 2 dans les Yvelines.
Un deuxième stand ouvre ensuite
en avril 2012 à Lyon. Aujourd’hui,
le réseau se compose de six ci-
reurs. Cinq dans des centres com-
merciaux : Parly 2, Confluence à
Lyon, mais aussi Le Bon Marché
à Paris et So Ouest à Levallois et
un étudiant embauché pour inter-
venir en itinérant lors d’événe-
ments. Jérémy Rich de Court est
le cireur de Levallois. Après avoir
été câbleur, dessinateur de plans
industriels, gestionnaire de piz-
zeria, plombier chauffagiste, il dit
aujourd’hui faire enfin quelque
chose qui lui plaît, quelque chose
de «
noble
». «
J’aime le contact
humain et j’aime redonner vie à
quelque chose qui semble à bout de
course
», explique le trentenaire
qui travaille en début de semaine
dans sa boutique à Fontainebleau
et du mercredi au samedi de 12 h
à 19 h dans le centre commercial
So Ouest. «
J’ai une vingtaine de
client par jours. Beaucoup viennent
uniquement pour moi
», sourit-il. À
chacun, il prodigue ses conseils :
surtout ne pas porter la même
paire plus d’une fois par semaine
et surtout pas deux jours de suite.
Coût de la prestation : 5
€
pour
des chaussures, 7
€
pour des
bottes. Il est aussi possible de lui
laisser des chaussures, un sac
à main ou un blouson abîmé et
de venir les rechercher plus tard,
comme neufs.
«
Aujourd’hui, nos cireurs vivent
de leur activité
, souligne Sophie
Viot-Coster.
L’étape suivante est de
trouver le bon modèle économique
pour qu’ils financent en retour le
réseau.
» L’activité pourra alors
se diversifier. Sophie Viot-Coster
ambitionne d’offrir son service
dans les bureaux. La Défense,
premier quartier d’affaires euro-
péen, est bien évidemment une
cible privilégiée. Pour dévelop-
per cette branche, le réseau « Les
Cireurs » a obtenu l’an dernier
une subvention de 50 000
€
du
conseil général dans le cadre
de son appel à projets écono-
mie sociale et solidaire. «
Notre
dispositif favorise une consomma-
tion plus durable et responsable
,
explique Sophie Viot-Coster.
Il
promeut un service innovant. Il
s’appuie sur l’entreprenariat, ce qui
est important en temps de crise. Et
enfin, il vise à créer des emplois de
qualité, non délocalisables, pour
des personnes jeunes ou peu qua-
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