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HDS.
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n°30 - juillet-août 2013
Ce café culturel fait partie de la trentaine de projets
soutenus par le conseil général dans le cadre de sa
politique d’économie sociale et solidaire
. Reportage.
bien plus qu’un restaurant
La Cuisine de l’Avant Seine
U
ne douzaine de clients
sont attablés ce midi-
là. Au choix : les plats
à la carte ou la formule
du jour détaillée sur une grande
ardoise : tartare aux deux sau-
mons, crémeux de ravioles aux
cèpes et asperges, côte d’agneau
au miel et épices, poire farcie au
chocolat avec jus de cassis… À voir
les assiettes, vides au moment
d’être débarrassées, le menu plaît.
«
Je propose une cuisine de bistrot
classique mais revisitée
, explique
le chef.
J’apporte à chaque plat des
petites touches créatives, ce que l’on
appelle des twists.
» Grégory Vina-
tier, 35 ans, gère La Cuisine de
l’Avant Seine depuis son ouver-
ture le 28 mars. Avant cela, il tra-
vaillait depuis huit ans dans un
des restaurants du Polo Club de
Paris au bois de Boulogne. «
Dès
que j’ai entendu parler de ce projet,
j’ai envoyé mon CV. J’avais envie
de changement, de challenge
», ex-
plique-t-il. Habitant de Colombes,
abonné de l’Avant Seine, amateur
de théâtre et de musique, sa can-
didature séduit immédiatement
Grégoire Lefebvre, le directeur
de cette salle de mille places, qui
porte le projet. «
Quand je suis
arrivé en septembre 2011
, raconte
ce dernier,
il y avait déjà dans
les tuyaux une idée de service de
restauration
.
Ce qui tombait bien
puisque j’avais envie de dévelop-
per des lieux de vie annexes à la
grande salle pour ouvrir le théâtre
sur la ville.
» Aucun prestataire
n’est intéressé. Le projet se fait
donc en interne de A à Z. Après
étude, il est décidé de commencer
avec une quarantaine de couverts
par service, d’ouvrir les soirs de
spectacles, les midis de semaine
pour les employés des entreprises
colombiennes et ponctuellement
lors de concerts, conférences…,
toute une programmation com-
plémentaire pouvant attirer un
public moins averti.
C’est donc au titre de café cultu-
rel, et non de simple restaurant,
que La Cuisine de l’Avant Seine
a obtenu, l’an dernier, le soutien
du conseil général dans le cadre
de son deuxième appel à projets
économie sociale et solidaire. La
subvention départementale de
trente mille euros - soit un tiers du
coût global - a permis de finaliser
le projet et de financer les travaux
d’aménagement nécessaires. «
La
Cuisine de l’Avant Seine est un pro-
jet d’économie sociale et solidaire à
plusieurs titres
, détaille Grégoire
Lefebvre.
Tout d’abord, les bénéfices
du restaurant sont réinvestis dans
la programmation culturelle
.
Pour
ce qui est de l’approvisionnement,
nous favorisons les circuits courts,
ce qui signifie que nous proposons
autant que possible des produits de
La subvention de 30 000 € du conseil
général a permis, notamment,
de financer les travaux de la cuisine.
©
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
©
cg
92/
olivier
ravoire