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n°32 - novembre-décembre 2013
E
xtrêmement coûteux lors
de sa construction, le pôle
privé Léonard-de-Vinci, « la
fac Pasqua », l’est tout autant
en fonctionnement, et reste l’un
des dossiers les plus polémiques
pour le Département.
Aujourd’hui, il nous faut
envisager des solutions
d’avenir pour le Pulv dont
le conseil général a souhaité
reprendre la gestion.
Que faire des 58 000 m 2 de
locaux situés au Faubourg de
l’Arche à Courbevoie alors que
seuls 19 000 m 2 sont dédiés à
la pédagogie ? 2 565 étudiants
y sont accueillis au sein
d’écoles gérées par l’association
Léonard-de-Vinci, les universités
publiques Paris-Dauphine et
Paris-Ouest Nanterre-La Défense
y louent des locaux à côté du
Centre de Formation d’Apprentis
(CFA) Léonard-de-Vinci.
Une situation peu simple sachant
que la seule association Léonard-
de-Vinci n’est pas en mesure
d’occuper les m 2 disponibles.
Pour l’association, la difficulté
actuelle n’est pas d’augmenter les
effectifs, mais la productivité et
de limiter des coûts exorbitants.
Modifier la destination de ce
bâtiment coûterait très cher. En
outre l’université Paris-Ouest
Nanterre-La Défense y développe
de nouvelles formations !
Et Paris-Dauphine souhaite
être à La Défense et a besoin
de m 2 supplémentaires…
Travaillons donc sur des
« scénarii d’avenir » permettant
l’élaboration d’un véritable
projet académique avec un
renforcement de certaines
filières grâce à un partenariat
entre les universités publiques,
le CFA et l’association, sous
contrat avec le ministère de
l’Enseignement supérieur.
Ce projet académique nécessitera
une gouvernance différente avec,
par exemple, la création d’un GIP
(Groupement d’Intérêt Public)
pour gérer l’évolution de ce site
tout en réaménageant les locaux.
L’exemple du Val-d’Oise est
à ce titre intéressant. Depuis
vingt ans, la mise en place d’un
pôle d’enseignement supérieur
public, autour de Cergy-Pontoise,
a représenté près de 120 M
€
d’investissement. Aujourd’hui, le
Val-d’Oise conforte ce pôle dans
une logique d’aménagement du
territoire en lien avec le Grand
Paris et la mise en place d’un
CDT (Contrat de Développement
Territorial) élargi.
Pour les Hauts-de-Seine, je
défends la création d’un pôle
universitaire associant les
opérateurs de formation : les
deux universités publiques,
l’association et le CFA
Léonard-de-Vinci. Ainsi, la
création d’un pôle tertiaire
d’enseignement supérieur
participerait pleinement à
l’attractivité et au développement
de notre territoire, du quartier
de La Défense et de la ville
de Courbevoie. Ce sont
des enjeux majeurs pour
notre département.
l
Jean-André Lasserre
conseiller général de Courbevoie-Sud
GROUPE PARTI SOCIALISTE, EUROPE éCOLOGIE, LES VERTS
le logement devient un luxe,
nous en ferons
un droit
léonard-de-vinci : soldons le passé
et projetons-nous dans
l’avenir !
Nadine Garcia
conseillère générale
de Nanterre Sud-Est
GROUPE COMMUNISTE ET CITOyEN
C
e sont près de 100 000
demandeurs de logement
social dans notre
département qui sont en attente
et Patrick Devedjian et sa
majorité de droite se félicitent
de leur politique ! Alors qu’il
faudrait construire 5500
logements sociaux par an,
l’objectif du conseil général se
limite à en construire 3300.
Mais la réalité est pire : en
moyenne, seules 2400
constructions sont réalisées
chaque année. On rejette les
couches populaires et les salariés,
place nette est faite à la
spéculation : le m 2 coûte ici
jusqu’à 10 000
€
!
Côté État, on ne fait guère
mieux : pas de gel des loyers,
pas de hausse significative de
l’aide à la pierre, pas de prêt à
taux 0 pour les offices HLM, pas
de suppression du surloyer. Par
contre le soutien à la production
privée spéculative, via les
défiscalisations, n’est pas
supprimé ni même diminué :
tous les logements acquis en
2009 via le dispositif Scellier
coûteront sur neuf années
3,4 milliards d’
€
à l’État!
La loi SRU a été modifiée, et on
peut s’en réjouir. Les communes
devront désormais construire
25 % de logements sociaux.
Dans les Hauts-de-Seine, ce ne
sont plus 11 mais 22 villes qui
sont hors-la-loi. Avec, comme
d’habitude, une palme attribuée
à Neuilly (4,4 %) qui comme
toutes les autres villes dirigées
par la droite, n’a décidément pas
envie de construire du logement
social.
Ce sont des actes forts qu’il faut
pour sortir de cette crise. Toutes
les villes du « 92 » doivent
contribuer à l’effort de
construction de logements
véritablement sociaux. Il faut
mettre en œuvre des mesures
contraignantes pour ces villes
hors-la-loi : pour toute
construction de deux logements
bâtis, un logement social
construit. Le conseil général doit
cesser de diminuer son aide
financière à la construction de
logements sociaux passée de 25,2
à 11,3 millions d’
€
sur trois ans ;
et reconsidérer l’aide à l’office
HLM départemental qui est
passée de 22,5 à 7,2 M d’
€
.
Enfin, il faut interdire les
expulsions locatives pour
les personnes en grande
difficulté financière. Confrontées
à la précarité ou frappées par
des accidents de la vie, il n’est
pas acceptable de mettre à la rue
ces familles. C’est une atteinte
à la dignité humaine.
Les élus du groupe Communiste
et Citoyen ne cesseront d’agir
pour un droit au logement public
pour tous !
l
©
cg
92/
olivier
ravoire
©
cg
92/
willy
labre