novembre-décembre 2013 - n°32
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hds.
mag
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t r i bune s l i b r e s
GROUPE MAJORITé DéPARTEMENTALE (UMP, UDI ET APPARENTéS)
L
ors d’une précédente
tribune, j’attirais votre
attention sur le projet
de décentralisation voulu par
le gouvernement. Dans un
souci de simplification de
l’organisation des collectivités,
la majorité gouvernementale
s’était attelée à la mise en
place d’une réforme avec
un « véritable acte 3 de la
décentralisation ».
L’intention louable s’est tout
de suite heurtée à la réalité
des faits. Loin de simplifier
l’organisation de notre région,
le nouveau projet créé une
nouvelle entité se juxtaposant
entre les communes et la
Région. Vous le comprendrez,
le millefeuille en sort avec
une couche administrative
supplémentaire.
Cette nouvelle entité, la
Métropole du Grand Paris, se
verra confier des compétences
qui jusqu’alors étaient
dévolues aux communes.
Ainsi, les maires se verront
dépossédés des compétences
liées à l’urbanisme, à l’habitat,
au logement, à l’activité
économique, à l’emploi,
et même aux dispositifs relatifs
à la prévention de la lutte
contre la délinquance, ces
attributions seront gérées par
une administration éloignée
des réalités locales. Il restera
aux communes les compétences
« de proximité » comme
la gestion des déchets, des
cantines scolaires, des mariages
et des décès.
Le gouvernement a décidé
de nous renvoyer à avant 1964,
date de la création
des départements de la Petite
Couronne, époque
du département de la Seine,
époque où Paris décidait seul
de la politique du logement
sur ses territoires voisins.
Et pourtant, initialement porté
par l’ancienne majorité,
le Grand Paris avait été un rare
moment de concertation entre
les différents acteurs que sont
les élus, les syndicats d’études
comme Paris Métropole et
les citoyens.
Ce projet est une réforme
régressive, car il éloigne
les centres de décisions des
citoyens. Au moment où
le sentiment de défiance entre
les citoyens et leurs élus est
exacerbé et qu’il s’exprime
de plus en plus, ce dispositif
ne fera que le renforcer.
Les élus de la majorité
départementale sont donc
fortement opposés à ce projet
de loi, qui constitue un véritable
déni de démocratie. La majorité
des maires le sont aussi, non
pas par un éventuel souhait de
conserver quelque « pouvoir »
que ce soit. Il s’agit surtout
d’un réel attachement à la
démocratie locale et aux liens
que ces derniers ont tissé avec
leurs administrés, à travers
les différentes politiques
mises en place et qui ont
façonné leur territoire.
l
préservons les compétences
des communes
Denis Larghero
conseiller général
d’Issy-les-Moulineaux ouest
©
cg
92/
olivier
ravoire
A
ssurer nos missions
de solidarité, maîtriser
les dépenses de
fonctionnement, maintenir un
investissement porteur d’avenir
et créateur d’emploi, sans
augmenter la pression fiscale,
tels sont les défis présentés
lors du débat d’orientation
budgétaire pour préparer le
budget 2014. Cet exercice est
rendu particulièrement délicat
par un contexte économique de
plus en plus difficile : baisse des
dotations de l’État, participation
à une péréquation établie sur
des critères défavorables ou
encore accroissement du coût
des compétences qui nous
ont été transférées. À cela
s’ajoutent une économie atone
et une hausse considérable
des dépenses sociales dues à
la politique gouvernementale
actuelle. Pour autant les
Hauts-de-Seine ont décidé de
poursuivre leurs engagements
dans tous les domaines :
réalisation d’équipements
structurants, amélioration
du cadre de vie, soutien à
l’activité économique et bien
sûr actions de solidarité.
Malgré la pression financière,
notre politique de solidarité
sera renforcée avec 710 M
€
(+1,8 %), soit 60 % de notre
budget. Développer les Espaces
Insertion afin de favoriser le
retour à l’emploi, soutenir
les personnes vulnérables,
plus particulièrement
les bénéficiaires du RSA,
accompagner les personnes
âgées et handicapées, améliorer
encore la protection de
l’enfance restent parmi nos
priorités.
Pour poursuivre cette politique
dans tous les domaines,
éducation, sport, culture,
nous nous appuyons sur une
modernisation de l’offre de
services grâce aux nouvelles
technologies, l’optimisation
des affectations de crédits ou
encore la maîtrise de l’évolution
des charges.
En parallèle nous poursuivrons
notre soutien au développement
économique : aider les PME
en particulier vers l’export,
proposer une offre immobilière
adaptée, favoriser les projets
d’investissement, soutenir
les communes, développer
les transports, malgré une
participation au Stif en
augmentation permanente
(notre Département verse
plus de 93 M
€
, soit 7,74 % du
budget contre 3,7 % en Seine-
Saint-Denis ou 3 % dans le
Val-de-Marne) !
L’habitat fait également partie
de nos priorités avec 35 M
€
pour la construction ou la
réhabilitation de logements
sociaux, l’adaptabilité ou encore
l’aide aux propriétaires privés.
Enfin, 65 M
€
sur 3 ans seront
consacrés à la rénovation
urbaine, vers le logement et
pour favoriser l’accession à
la propriété, le prêt à taux
zéro sera maintenu.
l
Une politique ambitieuse mais
une maîtrise
des dépenses
Éric Berdoati
rapporteur général du budget
conseiller général de Saint-Cloud
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