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n°32 - novembre-décembre 2013
d’anciens salariés expérimentés.
Ils ont l’expérience de l’anima-
tion d’équipe et connaissent
bien le marché du travail.
Un b a g a g e p r o f e s s i o nn e l
précieux et utile.
« Par leur expé-
rience et leur connaissance du sec-
teur privé, les tuteurs apportent un
souffle, une fraîcheur nouvelle »
,
souligne Cristelle Ucar.
Demandeurs d’emploi depuis
au moins six mois, les tuteurs
signent avec le Département un
contrat à temps partiel renou-
velable, pour une période de six
mois à deux ans. Ils continuent
ainsi à rechercher un emploi
pérenne, tout en se forgeant un
tremplin professionnel.
Les tuteurs sont très autonomes
dans ce travail :
« À eux de per-
sonnaliser l’accompagnement. L’im-
portant est de bien articuler sphère
sociale et sphère professionnelle et
de tisser un réseau de partenaires
efficaces, selon les besoins de chaque
bénéficiaire. C’est vraiment un
coaching complet, où les personnes
suivies sont petit à petit mises en
confiance »
, explique Elena Kats,
ancienne tutrice aujourd’hui
référente à l’Espace Insertion de
Nanterre.
Reconversion
Pour bon nombre de tuteurs,
cette expérience les encourage
à une reconversion dans l’inser-
tion : associations intermédiaires,
entreprises d’insertion, agences
Pôle emploi, CAF, services mu-
nicipaux, Maisons de l’Emploi…
C’est le cas de Christine Dalle,
ancienne tutrice à Clamart au-
jourd’hui en poste dans une as-
sociation à Fontenay-aux-Roses :
« J’ai longtemps évolué en tant que
DRH dans le secteur privé. Au fil
des années, il m’était devenu de plus
en plus difficile d’être en adéquation
avec mon travail, qui ne se résumait
qu’à la gestion des restructurations
d’entreprises en difficulté. À plus de
50 ans, j’ai décidé de changer de cap.
L’expérience de tutrice était un bon
moyen de tester si le secteur public
et l’univers de l’insertion pouvaient
vraiment m’intéresser. Pari réussi
puisque dix-huit mois plus tard,
j’ai rejoint une association intermé-
diaire d’insertion. Il faut dire que
j’ai rencontré des équipes humai-
nement fantastiques au conseil
général. Elles m’ont vraiment aidée
à donner pleinement la mesure de
mon potentiel dans cette activité »
,
explique-t-elle. Pour Gwenola
Piémont, cette expérience a aussi
confirmé un virage professionnel :
« Après quinze ans en agence de
communication, j’ai fait une pause
dans ma carrière pour des raisons
familiales. J’ai décidé d’effectuer un
Avec les entreprises locales
Le conseil général complète sa politique d’insertion avec la
mission Prospection et Placement. Elle consiste à recueillir
les besoins en main-d’œuvre dans les entreprises des Hauts-
de-Seine et à diffuser les offres dans les Espaces Insertion.
Depuis 2012, la mission Prospection et Placement a permis
à 257 bénéficiaires du RSA de retrouver un emploi dans des
entreprises partenaires. En septembre dernier, quinze Alto-
Séquanais ont par exemple été recrutés en CDI par le magasin
E.Leclerc de Nanterre et six autres à Levallois en octobre chez
Marks and Spencer. Le conseil général va encore suivre ces
nouveaux salariés dans l’entreprise avec un tuteur « Agir pour
l’emploi » pendant un an, pour garantir un retour à l’emploi
durable.
©
cg
92/
olivier
ravoire
le taux de retour à l’emploi
dès lors qu’une personne est
accompagnée au sein d’un
Espace Insertion
+ de 0 %
le nombre de bénéfi-
ciaires du RSA suivis par
un tuteur en 2012 ayant
retrouvé un emploi
708
le nombre de tuteurs
recrutés par le conseil
général en 2012 dans le
cadre d’Agir pour l’emploi
2
les Espaces Insertion dédiés
aux bénéficiaires du RSA,
répartis sur le territoire
alto-séquanais
11
OUVERT
bilan de compétences et un coaching
à l’APEC aux métiers de l’accom-
pagnement, de la formation, des
ressources humaines. J’ai ensuite
été recrutée en CDD dans une
antenne Pôle emploi destinée aux
cadres. Une vraie révélation pour
moi ! C’est par le bouche à oreille
que j’ai entendu parler des tuteurs
du conseil général. J’ai exercé cette
activité dix-huit mois à Suresnes, ce
qui m’a conforté dans ma réorien-
tation professionnelle. J’ai même
observé que cette expérience était un
plus dans les démarches de recherche
d’emploi ».
Pour certains tuteurs, ce tremplin
peut aussi être un réel coup de
pouce pour accéder à la fonction
publique :
« Travailler dans une
collectivité m’intéressait. En parallèle
de mon activité de tutrice, le Dépar-
tement m’a permis de suivre une pré-
paration aux concours de la fonction
publique territoriale. Aujourd’hui
j’ai un emploi pérenne »
, ajoute
Christelle Ucar.
Élodie d’Athis
Issus du secteur privé,
les tuteurs apportent
leur expérience aux
bénéficiaires du RSA.
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