c u l t u r e
3
|
hds.
mag
|
n°32 - novembre-décembre 2013
ésilles noires sur
fond blanc et or, le
lieu est superbe. La
résidence Pesaro,
signée du cabinet d’architectes
X-TU, dresse ses façades place
Nelson-Mandela, juste en face
des bâtiments du conseil géné-
ral, du tribunal et de la préfec-
ture. Sur le versant nord d’une
longue reconquête de terrains qui
semblaient n’avoir pas beaucoup
bougé depuis les années soixante-
dix. L’aménagement ouvre de
nouvelles perspectives à l’axe
historique Louvre-Concorde-Arc
de Triomphe-Arche et au-delà.
C’est donc ici que le CAUE 92
vient d’installer bureaux, atelier et
galerie, avec le soutien du conseil
général qui s’est porté caution
lors de l’achat des murs, l’aména-
gement étant réalisé par le CAUE
sur ses fonds propres.
Conseil aux collectivités locales et
aux administrations, aux particu-
liers ayant un projet de construc-
tion, permanences locales, par-
ticipation aux jurys de concours,
commissions et comités d’experts,
R
L’architecture
est un art pour tous
Le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hauts-de-Seine s’installe à Nanterre
et propose une première exposition
« avec le patrimoine pour matière »
à voir jusqu’au 30 novembre.
formations multiples des profes-
sionnels – et on en passe : les mis-
sions remplies par les architectes
et urbanistes du CAUE n’ont pas
été bouleversées par cette nou-
velle implantation, elles ont seu-
lement pris un peu d’ampleur.
« L’évolution
, précise son directeur
Jean-Sébastien Soulé,
repose essen-
tiellement sur un accroissement du
travail avec les communes. Notam-
ment lors du processus de construc-
tion de logements, où nous pouvons
nous charger de la phase de concer-
tation préalable. Nous proposons
également des scénarios d’aménage-
ment sur de grands secteurs. Comme
nous sommes présents sur le terri-
toire depuis plus de trente ans, que
nous sommes indépendants, sans
être intéressés financièrement à ces
opérations, on nous fait confiance. »
Aujourd’hui, les commerces de
centre-ville sont au cœur des pré-
occupations des élus. Intégrer
les commerces à l’espace public
environnant, c’est tout simple-
ment réfléchir à la vie de tous les
jours. Cela peut prendre la forme
d’aménagement de voies, d’ani-
mation de façades, de travail sur
les places. Un vrai service public.
« On appelle cela l’art urbain, qui
n’est pas encore très développé en
France. Mais qui recueille de la part
des élus et des commerçants des avis
très favorables. Là encore, il s’agit
d’une question de confiance. »
Sensibilisation
à l’architecture
La galerie, espace à la fois d’expo-
sitions et de rencontres, est le lieu
central du nouveau CAUE. Un en-
droit où se croisent les politiques,
les spécialistes et monsieur tout-
le-monde.
« C’est mon dada depuis longtemps,
reconnaît Jean-Sébastien Soulé :
proposer un lieu départemental qui
soit à la fois culturel et technique.
Les deux aspects sont indispensables.
Entre les formations, les conférences,
les séminaires, les rencontres-débats,
les expositions, ce qui s’instaure ici,
c’est une culture, une sensibilisation
à l’architecture, à l’urbanisme, à
l’environnement. Une goutte d’eau
peut-être, mais à force… »
Sur cette place ouverte qui de-
vient, à mesure des aménage-
ments, comme un autre centre-
ville à la croisée de nouveaux
chemins, on se sent prêt à inven-
ter des choses – à commencer
par se sentir bien dans sa ville.
Les enfants sont invités à assister
à des spectacles de marionnettes
autour de la ville et de l’architec-
Jean-Sébastien Soulé :
«proposer un lieu à la
fois culturel et technique»
©
cg
92/
olivier
ravoire
©
cg
92/
olivier
ravoire
