HDSmag 37 - page 67

septembre-octobre 2014 - n°37
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Malakoff, Théâtre 71, du 7 au 18 octobre.
Le guide culturel des Hauts-de-Seine
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guide
Sur une scénographie qui mêle le XVII e siècle et les hôpitaux de l’Assistance publique,
les angoisses vraies et les cauchemars de théâtre, la bouffonnerie des excès et
le fantôme de Molière, Jean Liermier, metteur en scène et directeur du Théâtre
de Carouge à Genève, nous donne un
Malade imaginaire
vertigineux. Où Gilles Privat
incarne un Argan hypocondriaque certes, mais peut-être bien un peu malade quand
même ; tyrannique, mais on le serait à moins dans cette chorégraphie des faux-
semblants où tout semble lui échapper ; paranoïaque, ce qui ne l’empêche pas d’avoir
des ennemis. Il prend à bras le corps la figure complexe d’un vivant qui ne se sent pas
très bien, d’un mari qui n’est pas très aimé, d’un père qui ne sait pas trop comment s’y
prendre. Laissant toujours affleurer la présence de Molière l’acteur – qui allait mourir
sur scène à la quatrième représentation du
Malade imaginaire
– cette mise en scène
et ses acteurs portent en eux une formidable puissance comique à laquelle rien ne
résiste, et surtout pas nos remparts contre les émotions.
n
Birds on aWire
est le
spectacle infiniment
subtil offert par la
Franco-Américaine
Rosemary Standley,
la voix au timbre
l i q u o r e u x d u
groupe Moriarty,
et la Brésilienne
francophile Dom
La Nena, qui use du violoncelle comme d’un carnet intime. Sur
une scène à peine pailletée d’ampoules, les deux jeunes femmes
ressemblent à deux chérubins soufflant une nouvelle jeunesse
sur des amours fragiles signées Leonard Cohen, John Lennon, Tom
Waits voire Henry Purcell.
n
Clamart, Jean-Arp, 15 octobre.
Si au retour de vacances
à Séville, vous espériez
un f lamenco de confor t
nostalgique, ce spectacle
n’est pas pour vous. Mais si,
au contraire, vous cherchez
à approcher la brûlure de cet
art de danse et de chant, osez
Ad Libitum
, la création pour
le théâtre de Suresnes du
danseur et chorégraphe Andrés Marín. Avec Segundo Falcon au chant
et Salvador Gutierrez à la guitare, il s’empare du flamenco comme
d’un art sacré qu’il semble inventer à chaque pas, tout en réussissant
le prodige de nous offrir un spectacle vivant qui soit à la fois aiguisé
et généreux.
n
Suresnes, Jean-Vilar, du 10 au 12 octobre.
Flamenco
La lame et le feu
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Molière, dernière !
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Deux oiseaux sur un fil
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