septembre-octobre 2014 - n°37
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hds.
mag
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édu c a t i on
Peinture sur figurine, «police
scientifique», collage, aéromodé-
lisme… dans chaque établissement
les ateliers proposés sont variés.
chose.
» Mme Ludwig, coordi-
natrice des tuteurs à Suresnes,
définit Premis comme une
«
école de la bienveillance
» où
l’on applique la «
pédagogie
du d é t ou r
» . «
L e s a t e l i e r s
sont ludiques mais les élèves y
développent des compétences qu’ils
peuvent ensuite réutiliser dans leur
scolarité.
» Issa qui suit l’atelier
« cuisine » au collège Les
Petits-Ponts en est conscient.
«
Je n’étais pas très fort en multi-
plication et en division
, raconte
Issa.
Avec les histoires de grammes
et tout ça, la cuisine m’a aidé.
»
À côté de lui, Mohamed qui
se bat quelque peu avec son
économe et ses pommes opine
du chef. «
Les recettes sont données
pour quatre personnes mais nous
sommes généralement dix
, sourit
Mme Succar, professeur de
mathématiques et responsable
de l’atelier.
Il faut aussi souvent
convertir les grammes en milli-
grammes, les litres en décilitres…
Comme la moitié des élèves ici
sont dans une de mes classes, je
vois ce que Premis leur apporte.
La plus grosse différence se fait sur
l’attitude. Certains sont moins têtes
en l’air, d’autres plus autonomes.
Certains osent poser des questions,
arrivent à rester concentrés plus
longtemps…
» «
Les résultats ne
sont pas immédiats et difficilement
mesurables sur le plan quantitatif.
Mais ils sont là, c’est indéniable
»,
souligne la principale adjointe.
Dans une salle adjacente à la
cuisine, Daéca, élève en 5 e , lime
le socle d’une figurine en plomb.
Il faudra ensuite la « sous-
coucher » puis la peindre. Daéca
fabrique, avec ses camarades, les
trente-deux pièces d’un échiquier
qu’elles offriront en fin d’année
au club d’échecs du collège.
«
Il faut se concentrer, être précis,
patient… Mais ça me plaît. Et puis
je n’avais pas eu l’occasion de faire
cette activité l’année dernière.
» Si
les élèves ou leurs parents en
ressentent le besoin et en font la
demande, les collégiens peuvent
rester au sein de Premis un ou
deux ans de plus. Ils ne sont plus
forcément suivis par un tuteur
mais participent aux ateliers.
«
La souplesse reste le maître mot,
affirme Florence Chautard
.
Toujours dans l’intérêt de l’élève.
»
n
Émilie Vast
nombre d’élèves bénéficiaires
chaque année
00
Plan pour la réussite et
une meilleure insertion scolaire
Premis
date de création
du dispositif
199
nombre de collèges
concernés
1
OUVERT
cg
92/
olivier
ravoire
