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n°37 - septembre-octobre 2014
Premis,
autrement
le collège
Ce dispositif départemental qui mêle ateliers
ludiques et tutorat s’adresse aux élèves en difficulté.
Sept cents collégiens en bénéficient chaque année.
Reportage.
C
ombinaisons blanches,
g a n t s , m a s q u e s ,
lunettes de protection,
l e s co l l ég i ens son t
équipés, tels de vrais
experts, de la tête aux pieds.
Depuis le début de l’année
scolaire, ils enquêtent sur un
vol. Le scénario : le bureau
de Monsieur Pas de Bol, alias
M. Ve i l l e r a n t , p r o f e s s e u r
d e SVT e t c h e f d e p r o j e t
Premis, a été cambriolé. Parmi
les indices relevés sur place :
des empreintes digitales, une
trace de pas et une banane à
moitié mangée. Aujourd’hui, les
élèves touchent au but. Ils vont,
à partir de la salive prélevée sur
le fruit, extraire l’ADN du voleur
à l’ a i d e d e j u s d e c i t r on ,
de produit vaisselle et d’alcool
à brûler. «
C’est une manipu-
lation que l’on fait normalement
en classe de seconde
», souligne
M. Veillerant. Pourtant, les
élèves de l’atelier « police scien-
tifique » du collège Henri-Sellier
de Suresnes sont pour la plupart
en classe de 6 e . Comme tous
ceux participant à Premis, un
acronyme pour Plan pour la
réussite à l’école et une meilleure
insertion scolaire.
Ce dispositif, créé en 1993 par
le conseil général, s’adresse
aux élèves en difficulté. «
Ceux
qui ont des problèmes de concen-
tration, d’expression, de mémori-
sation
, énumère Mme Ludwig,
professeur de français à Suresnes.
Des problèmes qui peuvent gêner
l’apprentissage.
» «
La 6 e représente
un cap pour les enfants
, complète
Rabiha Adly, principale adjointe
