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n°37 - septembre-octobre 2014
des Petits-Ponts à Clamart, autre
établissement concerné.
Ils ne
sont plus les plus grands, ils sont
plus nombreux, ont plusieurs
professeurs, plusieurs salles.
Ce changement peut faire peur.
Et certains élèves ont donc du
mal à s’intégrer dans la classe et
dans le collège.
» Premis se met
donc en place dans les établis-
sements après les vacances de
la Toussaint, le temps de repérer
les élèves qui pourraient en
bénéficier, de leur proposer et
d’obtenir leur accord et celui
de leurs parents. Le dispositif
repose ensuite sur deux actions
complémentaires. Une à deux
fois par semaine, entre midi
et deux ou le mercredi après-
midi, le collégien participe à
l’atelier qu’il a choisi. Aéromo-
délisme, gravure, pétanque,
puzzle, électricité, multimédia,
échecs... Dans chaque établis-
sement, les propositions sont
variées. En plus de ces activités,
l’élève est suivi par un tuteur
qu’il rencontre environ une fois
par semaine. «
Il ne s’agit pas
d’heures de soutien scolaire
, précise
Christiane Barody-Weiss, vice-
présidente du conseil général
déléguée aux Affaires scolaires.
Il s’agit d’aider l’élève à formuler
ses difficultés quelles qu’elles
soient, de lui proposer des pistes
pour les résoudre… Cela recouvre
énormément de choses et dépend
de la personnalité de l’enfant et
de l’adulte.
» Les tuteurs et les
encadrants des ateliers peuvent
être aussi bien des professeurs
que du personnel adminis-
tratif, des CPE, des parents…
À Clamart, par exemple, c’est
une mère d’élève qui propose
des cours de céramique et c’est
l’infirmière scolaire qui s’occupe
de la peinture sur figurine.
«
Le cadre de Premis est bien défini
,
résume Florence Chautard,
responsable de Premis au sein
du conseil général.
Mais chaque
collège l’adapte en fonction de ses
besoins. Entre trente et quarante
personnes peuvent être mobilisées
par établissement. C’est un outil
de dynamisme formidable.
»
Pédagogie du détour
Dix-sept collèges publics volon-
taires bénéficient de Premis
tous les ans, soit sept cents
élèves environ. À Henri-Sellier
à Suresnes, Prescilia et Leonore
ont choisi l’atelier « collage ».
Sur fond de musique classique,
a u m i l i e u d ’ u n e d i z a i n e
de camarades, elles découpent,
dans toute sorte de magazines,
des images en lien avec un
thème choisi pour ensuite les
agencer et les coller sur une
page vierge. Aujourd’hui, c’est
«
le multicolore
» pour l’une
et «
les animaux
» pour l’autre.
«
Cette activité m’aide à rester
calme
», confie Leonore. «
Moi
a u s s i
, e n c h a î n e P r e s c i l i a .
J’ai aussi compris que je n’avais pas
besoin de crier pour avoir quelque
Les ateliers sont ludiques
mais les élèves y développent
des compétences qu’ils
peuvent ensuite réutiliser
dans leur scolarité.
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