Background Image
Previous Page  30 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 30 / 76 Next Page
Page Background



|

HDS

mag

|

n°40 - mars-avril 2015

maga z i ne

2

Offici ad qui blautent. Non-

seque diam quibusant.Sedis

et volume perro modioribus,

cusame dolo.

suivis à l’IME (Institut médico-

éducatif ) de Bourg-la-Reine.

«

Nous avions remarqué que certains

jeunes mimaient des morceaux au

piano dans le vide ou faisaient des

percussions en tapant sur une table.

C’est de là qu’est venue l’idée de créer

une activité musicale

», explique

Michel Pinville, le directeur du

foyer dont la construction a été

financée en partie par le Dépar-

tement. Très vite, l’équipe prend

conscience que le talent de ces

jeunes autistes, dont la moyenne

d’âge est de vingt-cinq ans, va

bien au-delà de la dimension

« thérapeutique » de l’expérience.

«

Certains ont l’oreille absolue et

font preuve d’une grande sensi-

bilité musicale. Quand ils sont

sur scène, on se demande qui sont

les autistes et qui sont les éduca-

teurs : ils sont comme happés par

la musique.

» Dans la formation,

il n’est pas rare de voir certains

musiciens pratiquer trois, voire

quatre instruments. C’est le cas

de Raphaël, 34 ans, qui fait partie

de l’aventure depuis le début.

Ce batteur, violoniste et bassiste

enchaîne les répétitions, les cours

de basse et de batterie et un atelier

de comédie musicale. «

Ça nous

permet de montrer que l’on peut

surprendre et épater le public. Et

surtout, avant, j’étais très timide et

angoissé. Je me suis ouvert.

»

Métamorphose

Si les effets bénéfiques de la

musique sur les personnes

atteintes de troubles autistiques

sont connus, pouvoir l’ins-

crire dans la durée est l’un des

principaux apports d’Alternote.

«

J’avais pu constater, dans des

expériences précédentes, que les

jeunes se métamorphosaient au

contact de la musique mais quand

ils quittaient la structure et qu’ils

étaient réorientés, ils revenaient au

néant

, explique Michel Pinville.

Ici, ils créent leurs propres chansons.

Ils sont socialement reconnus : la

musique leur donne une identité,

les "narcissise" un peu et, surtout,

leur donne confiance en eux.

» D’où

l’idée, en 2009, de structurer le

projet sous forme d’association :

c’est ainsi qu’Alternote voit le

jour dans ses locaux actuels, rue

Alfred-de-Musset à Antony. Ici,

la plupart des jeunes autistes

restent à l’internat le soir. En plus

Dans le groupe, certains

musiciens savent jouer

de trois voire quatre

instruments différents.