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HDS
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n°40 - mars-avril 2015
L
a solidarité n’est toujours
pas la priorité de la
majorité UMP-UDI. C’est
le constat qui s’impose après
le vote du budget 2015.
Comme l’a démontré l’OCDE,
le problème de notre société,
ce sont les inégalités. Au sein
des pays développés, le revenu
des 10 % les plus riches est
de 9.5 fois supérieur à celui
des 10 % les plus pauvres
(le coefficient n’était que
de 7 dans les années 1980).
Ces inégalités restent le
principal frein à la croissance,
compromettant instruction
et mobilité. Le Département,
loin de les réduire, les aggrave.
En effet, la hausse des
dépenses d’action sociale est
purement mécanique et ne
traduit que l’augmentation
des Allocations Individuelles
de Solidarités (AIS). Pire, si
l’on regarde ce qui relève de la
seule initiative départementale,
le résultat est accablant.
En 2011, 45 M
€
étaient
consacrés à la prévention
médico-sociale (sur un budget
de 2 Mds
€
). Pour cette
année, seulement 40 M
€
, soit
-12 % sur une enveloppe déjà
particulièrement faible.
L’éducation est également
victime de la politique
de la majorité départementale :
alors que le budget de l’année
2010 prévoyait 121 M
€
d’investissement, en 2015
69,7 M
€
seulement seront
consacrés aux collèges, soit
une diminution de 40 %
des crédits. Idem pour l’aide
aux élèves en difficulté, divisée
par deux. C’est la plus grande
faute des deux dernières
mandatures : ne pas investir
dans l’humain !
Quant au logement,
le Département une fois
de plus fait figure de mauvais
élève. La loi impose
aux communes d’avoir
un minimum de 25 %
de logements sociaux.
À Boulogne-Billancourt,
à La Garenne-Colombes
et à Neuilly, les résultats sont
médiocres avec 13,86 %,
11,62 % et 4,71 % de logements
sociaux. Une politique
fragilisant parallèlement
le personnel départemental qui,
au gré de mutualisations sans
concertation, est devenu une
variable d’ajustement et voit
chaque jour ses conditions
de travail se dégrader alors
qu’une solidarité efficiente
et de proximité ne peut passer
que par un renforcement
des effectifs. Enfin, l’Économie
Sociale et Solidaire (ESS) doit
devenir une nécessité et non
plus la vitrine du Département.
Réorientons cette politique !
Fixons de nouvelles
priorités !
l
Guy Janvier
conseiller général
de Vanves
wwwps92.com
GROUPE SOCIALISTE, EUROPE ÉCOLOGIE - LES VERTS
Jacques Bourgoin
conseiller général
de Gennevilliers
www.groupe-communiste92.orgGROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN
©
CG
92/
Willy
labre
©
CG
92/
Willy
labre
Réussir la solidarité
dans le « 92 »
Égalité passe
par le logement !
L
a Fondation Abbé
Pierre vient de publier
son rapport sur l’état
du mal-logement et tire
le signal d’alarme. En janvier
dernier, nous avons beaucoup
reparlé des valeurs de
la République. Mais Liberté et
Fraternité, sans Égalité, ne peut
être un socle solide du vivre-
ensemble. Et l’égalité des droits
est bien loin d’être effective
pour le Droit au logement,
pourtant droit constitutionnel
depuis 1946.
Cette situation nationale est
particulièrement accentuée
dans notre département des
Hauts-de-Seine : 75 000
demandeurs de logements,
30 000 logements insalubres.
Avec le groupe Communiste
et Citoyen, nous ne cessons
de dénoncer les retards
accumulés en termes
de construction de logements
sociaux. Moins de 3 000 par an
alors qu’il en faudrait au moins
5 000. La faute aux communes
- 22 sur 36, toutes dirigées
par la droite UMP/UDI
- qui refusent de répondre
aux exigences de la loi SRU,
qui impose un minimum
de 25 % de logements
sociaux. Pourtant, six familles
alto-séquanaises sur dix y
ont droit : salariés du privé
comme du public, jeunes
travailleurs et étudiants…
Pas assez de place ? Mais
alors pourquoi, dans ces
mêmes villes, fleurissent
les chantiers de logements
privés de grand standing et de
bureaux, dédiés à la spéculation
immobilière ? Et ces milliers
de m
2
vides qui pourraient
être utilement réquisitionnés
et transformés en logements
sociaux, comme ce bel
immeuble de l’ex-gendarmerie
de Boulogne, vide depuis
cinq ans…
Au conseil général,
les enveloppes budgétaires
dédiées fondent comme neige
au soleil. Son président,
M. Devedjian, et sa majorité
de droite préfèrent la
ségrégation sociale. Dangereuse
car elle renforce l’exclusion
des couches populaires,
des salariés modestes,
des jeunes. Dangereuse car
elle met à mal la cohésion
sociale qui repose sur le droit
de tous les Alto-Séquanais
de vivre dignement dans
leur département.
À l’heure où le Parlement
veut mettre en place l’idée
de M. Sarkozy de supprimer
les Départements, il est
grand temps, au contraire,
de démontrer leur utilité
sociale et démocratique.
l