Background Image
Previous Page  33 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 33 / 76 Next Page
Page Background

novembre-décembre 2015 - n°44

|

HDS

mag

|



s o c i é t é

Ya nn i c k , Ma r c e t Mi c h a ,

par exemple, sont tous les trois

penchés sur un circuit imprimé.

Le cœur d’une future radio. Tout

autour, ça imprime, ponce, débat,

soude, rigole… Ce que Yannick,

le trésorier de l’association, aime

avant tout ici c’est «

que le projet ne

cesse d’évoluer en fonction des idées

et des envies des membres. Ce qui

fait que le niveau des équipements et

le nombre de domaines ne cessent

d’ au gme n t e r

» . Pê l e -mê l e ,

on trouve dans ces 1 500 m

2

un banc de montage vidéo,

des imprimantes 3D, une presse,

de l’outillage, des matériaux, une

brodeuse numérique, des tours et

fraiseuses, une sérigraphieuse…

La plupart de ces équipements ont

été récupérés à droite ou à gauche.

Quelques-uns achetés. «

Les

moyens mis à notre disposition sont

phénoménaux

», souligne Marc. Ce

journaliste, habitant la Haute-

Savoie, vient ici dès qu’il est en

déplacement à Paris pour le

travail. «

On peut faire du proto-

typage à un niveau professionnel

»,

continue-t-il. Et contrairement à

ce que l’on pourrait croire, aucun

niveau de connaissance ou de

compétence n’est exigé. Electrolab

est ouvert à tous. «

Nous avons

a u j o u r d’ h u i u n e c e n t a i n e

de membres,

détaille Clément.

Ils

ont tous des profils et des niveaux

divers mais partagent la même

curiosité, la même passion et c’est

cette diversité qui nous intéresse.

Mais tous ont un point commun :

ils ont envie de comprendre comment

les choses fonctionnent et de mettre

les mains dans le cambouis.

» C’est

le seul prérequis. Après, tout

s ’ app r end . «

L e s appa r e i l s

dangereux ne sont pas en libre-

service. Mais il n’est pas question de

ne laisser que les spécialistes s’en

servir. Alors nous dispensons des

formations pour apprendre à le faire

en toute sécurité.

» Les quinze

euros d’adhésion, en plus de

financer l’association, servent

aussi à cela, prendre en charge les

questions d’assurance. Et chacun

peut aussi proposer d’initier les

autres à ce qu’il connaît :

la couture, la soudure, l’électro-

nique… «

Tous les gens qui sont ici

ont cette notion de partage,

insiste

Micha, un chef d’entreprise

spécialisé dans les télécoms.

C’est

pour cela que ça fonctionne. Cet

esprit collaboratif fait que les projets

se nourrissent des connaissances des

uns et des autres. Ça part dans tous

les sens. Et c’est en ça que l’Elec-

trolab est un hackserspace. Il s’agit

de détourner une connaissance ou

un savoir pour se l’approprier

». Ce

que l’on retrouve dans les logiciels

libres ou le

Do It Yourself

. Rien à

voir avec le piratage informatique.

Barbecue sans fumée

Ce soir-là, Audran est en train

de « s’approprier » une impri-

mante 3D. Un modèle commercial

qu’il a décidé de rendre plus

performant. Et, pour tester ses

améliorations, il imprime un

boulier qu’il offrira le lendemain

à un cousin «

qui part étudier la

finance à Hong-Kong 

». Ce jeune

ingénieur a d’autres projets

Tous les projets de

l’Electrolab sont renseignés

sur internet dans un wiki

sous licence libre

Ces circuits imprimés feront

bientôt partie de la radio créée

par Marc.

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire

CD92/J

ean

-L

uc

D

olmaire