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novembre-décembre 2015 - n°44
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HDS
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B
eaucoup de bruit
pour rien
, Acte III,
scène 3. Des chaises
symbolisent les
rues de la ville sicilienne où se
déroule la pièce de Shakespeare.
Les gardiens de nuit font leur
ronde avec une raquette de tennis
pour fusil et un gobelet pour
torche. «
Elle vient trop tard la
réplique, il faut que le texte vienne
plus vite
», lance le metteur en
scène. La répétition reprend
jusqu’au nouvel ajustement. «
Tu
es un peu timide là-dedans. Il est
plus infect que ça ton personnage
»,
explique Hervé Van der Meulen à
l’un de ses comédiens qui est
aussi son élève. Car Le Studio
d’Asnières - dont il est le
directeur - est à la fois un théâtre,
une compagnie, une école privée
et une école supérieure.
Tout a commencé il y a vingt-deux
ans. Jean-Louis Martin-Barbaz,
aujourd’hui directeur honoraire,
quitte le Nord-Pas-de-Calais où
il dirigeait le Centre dramatique
national et fonde une compagnie
à Asnières-sur-Seine. Très vite,
un cours privé est monté. Au
théâtre sont associés la danse et le
chant. Puis Hervé Van der Meulen
rejoint l’aventure. «
Jean-Louis et
Hervé ont toujours été soucieux
de créer des passerelles avec la
profession,
raconte Tatiana Breidi,
directrice adjointe
. Se pose donc
assez rapidement la question du
lien entre l’enseignement et la profes-
sionnalisation.
» Certains élèves
commencent à travailler dans
les spectacles de la compagnie.
Le S t ud i o e s t de v enu une
« compagnie-école » qui a besoin
de financements et de tutelles.
C’est ainsi qu’en 2003, l’idée
d’un CFA, un centre de formation
La formation dure
trois ans et, comme
dans tout CFA, se fait
en alternance.
Nao, robot humanoïde interactif au design
enfantin, est déjà dans les salles de classe.
r epo r t age