

r epo r t age
novembre-décembre 2015 - n°44
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HDS
mag
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pour donner des cours
, explique
Tatiana Breidi.
C’est d’ailleurs un
des débouchés possibles lorsqu’ils
sortent. Mais quelle que soit la
voie qu’ils choisissent, ils ont déjà
beaucoup travaillé et sont plus
aguerris, plus conscients des réalités.
Sans compter qu’ils se sont créé un
réseau. Du coup, ça fonctionne très
bien. Depuis 2006, 97 % des jeunes
que nous avons formés sont toujours
dans le métier.
»
n
Émilie Vast
ce n’est pas négligeable d’avoir une
licence.
»
L e me r c r e d i a p r è s - m i d i ,
les élèves interviennent souvent
dans les écoles, au conservatoire
d’Asnières ou dans les collèges
des Hauts-de-Seine dans le cadre
du dispositif départemental
Éteignez Vos Portables - le
conseil départemental finance
d’ailleurs Le Studio avec, cette
année , une subv en t i on de
80 000 euros -. «
Ils sont formés
Au programme : les différents
aspects de l’art dramatique et de
l’interprétation où sont abordés
les auteurs du XX
e
siècle, les
grands personnages du répertoire,
les écritures contemporaines mais
aussi les arts de la rue, le clown,
le rapport à la caméra, la danse, le
chant ou encore la cascade. Cette
année, ils vont ainsi travailler
avec la Femis (École nationale
supérieure des métiers de l'image
et du son), la compagnie du
Samovar pour le clown et celle
de théâtre de rue Oposito.
Esprit de troupe
David Géry, metteur en scène,
enseigne pour la première fois
à Asnières. Pendant quelques
semaines, il leur fait étudier trois
pièces de Marivaux
L’Épreuve
,
Le Legs
et
La Fausse Suivante
.
«
L’alternance les met immédia-
tement dans le bain. De toute façon,
un acteur doit toujours être en
formation
, souligne-t-il.
Ce n’est
pas parce qu’on a fini une école
qu’on est acteur. En tous les cas, je
trouve qu’ils ont tous une certaine
maturité, même les premières années
et qu’ils en veulent.
» Sauf pour
certains cours, les promotions
sont toujours mélangées. «
C’est
un moyen de favoriser l’esprit de
troupe
, précise Miliana Bidault.
Quand on travaille toujours
avec les mêmes personnes, on est
dans une zone de confort. Là, ils
se mettent en danger et partagent
leurs expériences.
» Myriam
Doumenq, élève en deuxième
année, confirme. «
Ça me plaît
que les promos soient mélangées.
Ça évite qu’il y ait des habitudes
qui se créent. Car c’est un métier
où tout est toujours différent
».
Myriam avait suivi pendant deux
ans l’école privée du Studio avant
d’intégrer le CFA. Cette année,
elle sera à l’affiche du Shake-
speare puis en mars des
Petites
Filles modèles
d’après la comtesse
de Ségur, une autre production
du Studio. Elle joue également
dans un spectacle monté par une
de ses camarades pour Le Hublot
à Colombes et son opération
Spectacles à domicile. «
Pour
nous, c’est une bonne expérience,
ça change des salles. Il faut se faire
au lieu et aux réactions du public
»,
ajoute Lia Khizioua, elle aussi en
deuxième année, mais originaire
de Montpellier. «
Je suis venue à
Paris pour faire du théâtre. J’ai
suivi trois ans de formation aux
cours Florent. Quand on vient de
province, ce sont les plus réputés.
Mais je voulais continuer à me
former. L’alternance est la meilleure
formule selon moi. C’est une vraie
insertion professionnelle.
»
Débouchés
En s o r t an t de l’ ESCA, l e s
élèves obtiendront un diplôme
national supérieur professionnel
de comédien. Mais aussi une
licence arts du spectacle. Car
depuis deux ans, Le Studio a
signé un partenariat avec l’uni-
versité Paris Ouest Nanterre La
Défense. «
Cette partie théorique
nous nourrit aussi
, précise Lia.
Moi j’aime bien ces cours. Et puis
« Mises en Demeure »,
coup de projecteur sur les anciens
Depuis quatre ans, le festival Mises en Demeure rassemble
chaque année de jeunes compagnies dont les membres
(metteurs en scène ou comédiens) sont issus du Studio
d’Asnières. De décembre 2015 à février 2016, huit spectacles
et trente-deux représentations seront ainsi proposés. De la
création collective au seul en scène, du texte classique
aux nouvelles écritures.
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Programme complet sur
www.studio-asnieres.com .
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Dix apprentis joueront dans la pièce
Beaucoup de bruit pour rien
programmée
en novembre au Studio.