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HDS

mag

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n°48 - juillet-août 2016

Catherine Picard

Conseillère départementale

de Montrouge - Malakoff

PARTI SOCIALISTE

La situation des mineurs isolés

doit être une priorité

L

es mineurs isolés sont

des jeunes qui arrivent

en France pour fuir

la guerre, la torture, les violences

sexuelles, sans parents ni

tuteur. Il est de la compétence

des Départements de protéger

ces jeunes par l’intermédiaire

de l’Aide Sociale à l’Enfance

(ASE), service non personnalisé

du Département chargé

d’apporter un soutien matériel,

éducatif et psychologique

aux mineurs. Ainsi à Paris,

Anne Hidalgo a récemment

mis en place un guichet unique

pour permettre à ces jeunes sans

papiers de bénéficier rapidement

d’une mise à l’abri.

Notre Département ne prend

pas pleinement en considération

la situation douloureuse

dans laquelle se retrouvent

ces mineurs. La première

difficulté concerne la prise en

charge dans le dispositif qui laisse

parfois des jeunes sans qu’aucune

solution ne leur soit proposée.

Alertés par des associations

du département, à qui nous

souhaitons rendre hommage

pour leur travail quotidien d’aide

sur la situation des mineurs

isolés vivant dans les Hauts-

de-Seine, les élus socialistes

ont demandé le renforcement

dans l’accompagnement

de ces jeunes.

Nous exigeons que les obligations

légales soient respectées :

que chaque jeune pris en charge

bénéficie, dès son arrivée, non

seulement d’un hébergement

mais aussi d’un accompagnement

dans ses démarches

administratives et suive

rapidement des cours

d’alphabétisation, si nécessaire.

En effet ces jeunes se retrouvent

trop souvent dans une situation

paradoxale : ils trouvent

une formation mais l’accès y est

refusé à cause de leur absence

de papiers et leurs lacunes en

français. Cette situation est

inacceptable pour des jeunes

qui se battent pour réussir alors

qu’ils vivent dans des conditions

extrêmement précaires.

Par ailleurs, les jeunes pris en

charge dans le cadre de l’ASE

se retrouvent trop souvent mis

à la rue le jour de leur majorité.

Aussi, outre la nécessaire

prise en charge des mineurs

isolés, nous avons demandé

la mise en place de dispositifs

d’accompagnement des jeunes

après leur majorité. La situation

extrêmement douloureuse

vécue chaque jour par les jeunes

isolés nécessite un engagement

fort et courageux de notre

Département ! Nous veillerons

à ce que chacune des situations

sur lesquelles nous serons

alertés soit traitée dans le respect

de la dignité humaine.

l

CD92/J

ean

-L

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D

olmaire