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n°49 - septembre-octobre 2016
maga z i ne
2
C
’est une ville dans la
ville. Ou plutôt dans
les villes. Les neuf
cents hectares de
l’usine Seine Aval - plus connue
sous le nom de station d’épuration
des eaux usées d’Achères - sont à
cheval sur Achères donc, mais
aussi Maisons-Laffitte et, pour
l a p l u s g r a n d e p a r t i e ,
Saint-Germain-en-Laye. Sur place,
il y a une caserne de pompiers, une
station-service pour les deux cents
véhicules légers et la cinquantaine
de camions du site, deux turbines
pour produire de l’électricité,
des bâtiments qui témoignent de
l’histoire du lieu, des routes, des
carrefours, des contrôles d’accès…
Le visiteur qui vient pour
la première fois est un peu, voire
beaucoup, perdu.
Au total, sept cent soixante-dix
agents travaillent à Seine Aval, la
plus importante des six usines du
Siaap (voir encadré). Ils sont en
permanence entre trois cents et
trois cent cinquante la journée et
une vingtaine la nuit. Car l’usine
fonctionne vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, sept jours sur sept
et trois cent soixante-cinq jours
par an. «
Compte tenu des débits
traités, on ne peut pas s’arrêter
»,
explique Laurent Chilles. Le
débit exact est de dix-huit mètres
cubes par seconde. «
Mais c’est une
moyenne. Le début varie en fonction
du rythme de vie des Parisiens. Il
y a plus de débit le matin et le soir
par exemple quand les gens vont
aux toilettes, prennent des douches,
font tourner une lessive ou font la
vaisselle. Et moins de débit pendant
les vacances d’été.
» L’usine Seine
Aval traite les eaux domestiques,
celles que l’on vient d’évoquer, les
eaux pluviales et les eaux indus-
L’atelier mobile de BicyclAide
permet d’apprendre à réparer
et entretenir son vélo.
l’eau version
high tech
Seine Aval
Mise en service en 1940, la station d’épuration d’Achères,
dans les Yvelines, traite 70 % des eaux usées de l’agglomération
parisienne
, ce qui en fait la première d’Europe. Reportage.