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r epo r t age

septembre-octobre 2016 - n°49

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HDS

mag

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

Le Siaap en chiffres

Créé en 1970, le Syndicat Interdépartemental pour l’Assai-

nissement de l’Agglomération Parisienne réunit quatre

Départements : les Hauts-de-Seine donc, mais aussi Paris, la

Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ainsi que cent quatre-

vingts communes situées dans le Val-d’Oise, les Yvelines

et la Seine-et-Marne liées au syndicat par convention.

Le Siaap est le service public qui transporte et dépollue

chaque jour les eaux usées de neuf millions de Franciliens,

plus les eaux pluviales et industrielles, soit 2,5 millions de

mètres cubes rendus ensuite à la Seine ou à la Marne. Pour

cela, le syndicat compte 1 700 agents qui interviennent sur

440 kilomètres de canalisations et six usines d’épuration.

n

douche par exemple et le retour

au fleuve : six heures pour l’ache-

minement et autant pour le

traitement. « 

Le débit de la Seine

est de quatre-vingt-dix mètres cubes

par seconde. Le nôtre varie entre

dix et quarante mètres cubes. Nous

sommes donc le premier affluent

du fleuve

 », souligne le directeur.

Le Siaap est donc en grande

partie responsable de la qualité

de l’eau. « 

En 1970, il y avait

trois espèces de poissons dans la

Seine. Aujourd’hui, il y en a trente-

deux

 »…

dont on se sert pour le chauffage des

locaux notamment et nos turbines

à gaz qui produisent de l’électricité,

nous sommes autonomes à 63 %.

C’est-à-dire que nous n’achetons que

27 % de notre énergie. Et heureu-

sement. Sinon la facture d’eau ne

serait pas la même pour les consom-

mateurs. 

» Le reste des boues est

décanté, chauffé à 200 °C avec

une pression de vingt bars, puis

pressé pour enlever le maximum

d’eau. Le résultat final ressemble

à de la terre noire. Le tas constitué

à la fin de chaque semaine est

stocké dans un silo. Il attendra

trois semaines les résultats de

son analyse par un laboratoire

agréé. Si les résultats sont bons,

qu’il n’y a pas de trace de pollu-

tions, cette « matière » partira

jusqu’à deux cents kilomètres à

la ronde. Elle servira de compost

ou d’épandage pour l’agriculture.

Comme les eaux usées ici même

il y a près de quatre-vingts ans…

n

Émilie Vast

Photos Olivier Ravoire

Le dessablage et le déshuilage.

Pour limiter les nuisances,

le confinement est désormais

préféré aux installations à ciel

ouvert.

Les boues d’épuration sont

valorisées. Elles servent

d’épandage ou de compost.

Chaque jour, entre cinq cents kilos et

une tonne de déchets sont récupérés

lors du dégrillage.

Mais une fois l’eau traitée,

le processus n’est pas terminé.

Restent les « boues ». Ce sont les

résidus qu’il reste après chacune

des étapes : « 

ces boues d’épu-

ration, ce sont 50 % d’eau et 50 %

de matière sèche

 ». Leur valori-

sation optimale fait partie du

projet de modernisation de Seine

Aval. C’est là que la deuxième

usine entre en jeu. Aujourd’hui,

une partie des boues sert tout

d’abord à produire du biogaz

utilisé pour les besoins en

énergie du site. « 

Entre ce biogaz