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ex po s i t i on

septembre-octobre 2016 - n°49

|

HDS

mag

|



plus déliée, à la manière flamande,

inspirée du grand portraitiste

Van Dyck. L’exposition présente

de grands noms, Claude Mellan,

François de Troy, Philippe de

Champaigne… Charles de la Fosse

livre un remarquable portrait de

Saint Bruno assis et accoudé

, (vers

1680), et Hyacinthe Rigaud une

superbe

Étude de draperies

, (1730,

Versailles) pour le manteau du

portrait officiel du Roi Louis XV.

L’esprit Grand Siècle

Entre 1655 et 1670, les trois

artistes majeurs installés en

France - Charles Le Brun, Philippe

de Champaigne et Sébastien

Bourdon - se partagent les plus

importantes commandes. Le

Brun, formé dès l’âge de 11 ans

par Vouet, puis par Périer, a choisi

les idéaux de Nicolas Poussin. Il

fait « 

le voyage d’Italie

 », en sa

compagnie, en 1642. De retour

en 1646, Le Brun embrasse tous

les aspects de l’art par « 

le dessin

qui est premier

 ». Après la chute

de tapisseries, que pour le décor

de l’escalier des Ambassadeurs.

Il crée un nouveau répertoire

iconographique, dirige les Chan-

tiers du Roi pendant trente ans

et donne naissance à des décors

qui serviront de modèles à toute

l’Europe. Peintre savant, chaque

programme est réfléchi, allé-

gorique, symbolique, c’est une

peinture pour l’esprit. L’exposi-

tion présente cinq feuilles de Le

Brun dont

Flore

(vers 1660), une

sanguine réalisée pour Fouquet

à Vaux-le-Vicomte. Figurent

aussi à l’exposition les dessins de

Verdier, Testelin, Licherie -

Récolte

de la manne

 -, Chauveau… et de

nombreux dessins de Claude II

Audran. Artiste fondateur de la

seconde moitié du XVII

e

siècle,

Le Brun donne un esprit nouveau

à la peinture française - l’esprit

Grand Siècle.

La dernière partie de l’exposition

réunit la fin du XVII

e

et le début

du XVIII

e

, avec Jouvenet, Coypel,

La Fosse et Watteau, sur fond de

« Querelle du coloris » : dessin

contre couleur,

poussinistes

contre

rubénistes

. L’Académie se divise

de Fouquet, Colbert le prend à

son service pour son château

de Sceaux. Nommé à son tour

Premier Peintre du Roi, en 1664,

Le Brun est sollicité à Versailles

aussi bien pour des esquisses de

fontaines, de mobilier, de modèles

sur la question depuis 1671.

Charles de La Fosse participe à

l’engouement pour les Vénitiens

du XVI

e

, Titien et Véronèse, et

pour la synthèse miraculeuse

du sensuel Corrège, tout en

faisant «

triompher la couleur

».

La « Querelle » est close lorsque

Watteau fait irruption en ce début

du XVIII

e

. Trois dessins sont

présentés, dont

Parade foraine

où Watteau fait sienne l’atmos-

phère de la commedia dell’arte.

Le dessin à la sanguine,

Paysage

avec musiciens assis sous des arbres

(vers 1715), suggère l’esprit de la

fête galante et le paysage idyllique

d’Arcadie, évoqué par Virgile dans

Les Bucoliques

. Watteau incarne la

couleur, l’intimité, mêle la mélan-

colie et l’émotion, s’empare de

nouveaux sujets qui préfigurent

les mythologies galantes de tout

le XVIII

e

n

Alix Saint-Martin

De Vouet à Watteau : un siècle de dessin

français

. À partir du 16 septembre au

musée du Domaine départemental de

Sceaux. Tarifs : 4

, 2,50

domaine-de-sceaux.hauts-de-

seine.fr.

Étude de moine vu à mi-corps,

tourné vers la gauche

, après 1645,

Simon Vouet.

Un chartreux prosterné,

Eustache Le Sueur.

© B

esançon

,

musée

des

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-A

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