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novembre-décembre 2016 - n°50

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HDS

mag

|



Quel type de spectacles

voulez-vous produire ?

La Seine Musicale, au-delà des

ensembles présents, sera princi-

palement un lieu d’accueil mais

aussi de production et de création.

Dans la grande salle, on présentera

des événements artistiques, par

exemple en juin 2017 un festival

sud-africain avec l’Opéra de Cape

Town, en juillet, la compagnie de

danse d’Alvin Ailey avec le festival

Les Étés de la Danse, à l’automne,

en préfiguration du centenaire de

Bernstein, qui sera célébré en 2018,

West Side Story

. Normal pour l’ouest

de Paris ! On produira ou créera

des spectacles de théâtre musical,

des

musicals

, de tous les continents.

Notre première création sera une

comédie musicale coproduite

avec l’Opéra de Cape Town donc,

Tsotsi

, tiré du film de Gavin Hood

My name is Tsotsi

. Nous avons

également des projets avec l’Afrique

de l’Ouest, Bollywood, le Brésil…

Mais il n’y aura pas que

des

musicals

Dans l’ aud i t o r i um, t ou t e s

les formes musicales seront

explorées, du classique au jazz, aux

collectifs d’artistes ou musiques

du monde. Notre promesse pour

les concerts est qu’ils soient diffé-

rents dans le fond et dans la forme,

qu’ils s’adressent aux familles,

qu’ils nous étonnent. Quelques

exemples : Jean-Christophe

Spinosi et l’Ensemble Matheus

dans un concert de Haendel à

Hendrix, dans un concert Rossini

et les dessins animés, le Vegetable

Orchestra avec son exécution

d’œuvres classiques sur instru-

ments légumes, l’Orchestre

National d’Île-de-France avec

Doctor Atomic de John Adams, des

joutes musicales avec Jean-François

Zygel, des ciné-concerts, des feuil-

letons musicaux (style séries TV),

des concerts promenades comme

les Prom’s de Londres...

Comment comptez-vous

produire des spectacles

exigeants sans subven-

tions, vu qu’il s’agit d’un

lieu privé ?

Il nous faut inventer un modèle

économique. En ce qui concerne

la musique classique, les deux

ensembles résidents qui bénéfi-

cient de subventions du Dépar-

tement devront arriver à l’équi-

libre des dépenses et des recettes.

La location de la grande salle à des

promoteurs de concerts de rock et

de variétés permettra de dégager

des recettes dont une partie pourra

être investie dans les créations.

Pour la création ou la production

de nos événements, nous serons

en coproduction, en partenariat

avec de nombreux producteurs

internationaux, privés ou publics,

théâtres, institutions (comme

l’Opéra de Cape Town pour

Tsotsi

),

partenaires media, télévisions,

dans un modèle très West End ou

Broadway. La nécessité sera mère

de l’invention.

Jean-Luc Choplin

, président du comité de programmation et de direction artistique de STS Événements.

Toutes les formes

musicales seront explorées

sionnels, petits et grands, tous

pourront se croiser et partager des

émotions à La Seine Musicale 

»,

insiste Patrick Devedjian.

C’est au groupement Tempo-Île

Seguin composé de Bouygues

Bâtiment Île-de-France, Infravia,

Sodexo et TF1 que le Département

a choisi de confier la construc-

tion, le fonctionnement et l’ex-

ploitation de sa cité musicale et

ce, pour une durée de trente ans.

Une première en France pour un

lieu culturel. «

Pourquoi avoir opté

pour le contrat public-privé ? Parce

que c’est un contrat clair, cohérent et

rapide dans la concrétisation de l’ou-

vrage

, explique le président du

conseil départemental.

À ce jour, le

contrat a déjà prouvé la maîtrise des

délais et des dépenses, pour un chan-

tier insulaire qui était un vrai défi.

»

La Seine Musicale sera livrée à la

fin de l’année après deux ans et

demi de travaux. L’ouverture est

annoncée fin avril et trois cents

événements sont prévus chaque

année. Mais «

il s’agit d’en faire

une destination, pas seulement

un lieu de concerts

», promet Jean-

Luc Choplin.

n

Émilie Vast

www.laseinemusicale.com

l ’ é v énemen t

CD92/O

livier

R

avoire

CD92/O

livier

R

avoire

Patrick Devedjian : « La musique

est l’art le plus démocratique qui soit ».