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HDS.
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n°29 - mai-juin 2013
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©
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
Développement durable
3 500 logements chauffés
par géothermie
Depuis le mois de février, des logements sociaux de Hauts-de-Seine Habitat sont chauffés par
géothermie
au Plessis-Robinson
. Une première dans le département.
u Plessis-Robin-
son, ce sont dé-
sormais plus de
3 500 logements,
propriété de l’or-
ganisme départemental Hauts-
de-Seine Habitat, le nouveau nom
de l’OPHLM92, qui bénéficient
du système de chauffage par géo-
thermie combiné à des pompes à
chaleur.
« Un puits d’exploitation,
foré au square du Docteur-Fleming,
permet de récupérer à 950 mètres
de profondeur une eau chaude à
37° environ, qui est acheminée par
des réseaux enterrés vers la chauffe-
rie centrale, situé face au 33 rue du
Loup-Pendu, où se situe les pompes
à chaleur
, explique André Delau-
nay responsable du chauffage à
Hauts-de-Seine Habitat.
L’eau est
ensuite rejetée froide vers un puits
de réinjection, creusé derrière la
tour Nicolas-Ledoux. »
Plusieurs
bâtiments publics de la ville y
sont également raccordés dont le
groupe scolaire Louis-Hachette et
à l’avenir le pôle culturel.
L’utilisation de la ressource en
chaleur souterraine a été rendue
possible grâce au nombre élevé
de logements HLM présents en
peu de km
2
sur le plateau du
Plessis-Robinson. Des études
géologiques ont également dé-
tecté la présence d’une nappe
phréatique exploitable.
« Un sys-
tème de géothermie existait aupa-
ravant à la Butte-Rouge à Châte-
nay-Malabry, mais il fonctionnait
mal, notamment à cause de l’eau
acide puisée trop profondément
qui attaquait les pompes
, poursuit
M.Delaunay.
Nous l’avons donc
repensé pour le rendre efficace. »
L’opération a nécessité un an et
demi de travaux, entraînant des
nuisances sonores importantes
pour les riverains lors du forage
des puits. Les habitants se sont
vus offrir un mois de loyer en
guise de compensation. Le projet
a coûté dix millions d’euros, en
partie financés par le conseil gé-
néral, avec la Région et l’Agence
de l’environnement et de la maî-
trise de l’énergie (Ademe).
« Six
techniciens travaillent sur les ins-
tallations »
, précise M.Nogueira,
chef d’établissement chez Dalkia,
la société qui a obtenu le marché
d’exploitation. Un système de
surveillance avancé a été mis en
place. En cas de problème, tout
peut être immédiatement stoppé,
même à distance.
Une facture allégée de 40 %
« Notre objectif était de réduire au
maximum les charges
, souligne
André Delaunay.
La géothermie
couvre environ 55 % des besoins
énergétiques en chauffage des lo-
cataires de la Cité haute. »
Cette
énergie verte étant le fournisseur
majoritaire, le réseau est éligible
à la TVA à 5,5 % ce qui permet
une réduction des factures des
locataires de près de 40 %. On
observe également une diminu-
tion de 53,6 % des émissions
de gaz à effet de serre. Grâce à
ce projet, Hauts-de-Seine Habi-
tat a reçu en 2011 une mention
honorifique des Trophées IDEES
Hauts-de-Seine, une initiative
du conseil général qui vise à pro-
A
mouvoir les actions et réalisa-
tions menées par les entreprises,
les associations et les personnes
publiques en matière de dévelop-
pement durable.
n
Florence Mazet
Puits
de réinjection
Réseau de chauffage urbain
La géothermie pour le chauffage urbain
Un
puits
d’exploitation
récupère une eau
chaude ( °C)
acheminée…
… permettant
de chauffer
les logements.
…vers la
chaufferie centrale
où se situent les
pompes à chaleur
qui relève la température
de l’eau prélevée (°C).
Pompe
à chaleur
Puits d’exploitation
( m de profondeur)
Le système permet une réduction de plus de 50 %
des émissions de gaz à effet de serre.
a c t u a l i t é