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          HDS.
        
        
          mag
        
        
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          n°29 - mai-juin 2013
        
        
          maga z i ne
        
        
          2
        
        
          aborde avec le rouge la tour de Ba-
        
        
          bel, un labyrinthe du Minotaure
        
        
          dressé vers le ciel. On ne cesse
        
        
          d’être assailli par les références
        
        
          et les filiations architecturales :
        
        
          Gaudi et ses excroissances orga-
        
        
          niques, mais en moins déliques-
        
        
          cent ; Gehry et les volumes dislo-
        
        
          qués du Guggenheim de Bilbao,
        
        
          mais en version intime ; la
        
        
          
            Tour
          
        
        
          
            aux figures
          
        
        
          de Dubuffet, mais sans
        
        
          les figures et comme rongée de
        
        
          l’intérieur. Pas une ligne droite,
        
        
          pas de perspective franche, rien
        
        
          de définitif – ici tout est courbures,
        
        
          désirs d’envol et retour vers soi :
        
        
          les sculptures habitacles seraient-
        
        
          elles également métaphores de
        
        
          l’existence ?
        
        
          n
        
        
          
            Didier Lamare
          
        
        
          
            Photos : Olivier Ravoire
          
        
        
          La maison Bloc est une propriété privée.
        
        
          Calendrier des expositions temporaires :
        
        
        
        
           Ouver-
        
        
          ture le dimanche 15 septembre à l’occasion
        
        
          des Journées du patrimoine.
        
        
          
            pur »
          
        
        
          , écrivait-il dans le premier
        
        
          éditorial de la revue
        
        
          
            Aujourd’hui
          
        
        
          .
        
        
          Ce que synthétise plaisamment
        
        
          l’artiste américain Gordon Matta-
        
        
          Clark :
        
        
          
            « La différence entre l’archi-
          
        
        
          
            tecture et la sculpture consiste dans
          
        
        
          
            la présence ou non de plomberie. »
          
        
        
          Dans le jardin de Meudon, les
        
        
          deux habitacles sont comme des
        
        
          blocs d’espace – on excusera le
        
        
          clin d’œil. Composés de briques,
        
        
          blanches pour l’un, rouges pour
        
        
          l’autre, ils sont à la fois construits
        
        
          et creusés.
        
        
          
            « La brique,
          
        
        
          s’amuse
        
        
          Natalie Seroussi,
        
        
          
            c’est un peu le
          
        
        
          
            pixel d’André Bloc ! »
          
        
        
          Et la liberté
        
        
          de forme qu’il atteint à partir de
        
        
          ce cube de rien du tout est sidé-
        
        
          rante. L’un est ramassé comme
        
        
          un œuf, l’autre tendu comme une
        
        
          flèche. On peut habiter l’un et gra-
        
        
          vir l’autre. On traverse avec eux le
        
        
          paysage des civilisations : le blanc
        
        
          nous enclot dans une sorte de
        
        
          caverne paléolithique, une crypte
        
        
          vaguement sacrée, tandis qu’on
        
        
          Vingt-cinq mètres de haut :
        
        
          la tour habitacle est un
        
        
          vertigineux escalier
        
        
          donnant sur la Seine.
        
        
          Des œuvres de Tobias Putrih
        
        
          sont exposées cette saison
        
        
          dans la sculpture habitacle.
        
        
          Léger comme une
        
        
          esquisse, l’escalier
        
        
          intérieur de la
        
        
          maison est lui-
        
        
          même une création
        
        
          d’André Bloc.