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n°29 - mai-juin 2013
tingue des usages des conservatoires
où majoritairement le modèle de
transmission est individuel.
 » En
plus de la gratuité de la forma-
tion, les enfants se voient confier
en début d’année un instrument
dont ils sont responsables et qu’ils
peuvent emmener chez eux après
les cours.
Après Lully, place à Charles Gou-
nod et à sa
Marche funèbre d’une
marionnette
. Le déchiffrage de la
nouvelle partition donne lieu à
un cours de solfège sur la diffé-
rence entre le mode binaire, le
plus répandu, et le ternaire. «
Au
départ, les enfants ne savent bien sûr
pas lire la musique. Mais nous ne les
confrontons pas immédiatement au
solfège
, précise Laurent Bayle.
La
démarche est progressive. Le passage
de l’oral à l’écrit, c’est-à-dire le déchif-
frage de la partition, s’opère naturel-
lement.
» Pour ce qui est du mode
ternaire, certains comprennent
plus vite que d’autres. Il faut dire
qu’Asnières est un groupe dit
« avancé », présent depuis la pre-
mière phase d’expérimentation.
Les jeunes en sont donc pour la
plupart à leur troisième année
d’apprentissage. Mais des débu-
tants les ont rejoint. Parmi eux,
Abel, animateur au centre socio-
culturel Yannick-Noah. Les ate-
liers Demos sont organisés dans
les structures de quartier que les
enfants ont l’habitude de fréquen-
ter. L’implication des éducateurs
est très importante. Outre des ses-
sions de formation, ils peuvent
ainsi participer aux cours en
même temps que les jeunes. Abel
est convaincu. « 
J’apprends l’alto
depuis le début de l’année. J’évolue
au même rythme que les enfants.
Cela me permet d’être plus proche
d’eux. En moins d’un an, j’ai déjà vu
les effets des ateliers sur leur compor-
tement. Ils sont plus détendus, plus
apaisés. Leur capacité à être attentif
et à se concentrer est plus grande. 
»
Kerlange, 12 ans, confirme. «
C’est
ma mère qui m’a poussée au début.
Mais ça m’intéressait quand même.
Depuis que je fais de la musique, je
me trouve plus calme.
» «
Demos est
une aide à la construction de la per-
sonnalité
, affirme Laurent Bayle.
Travailler en groupe met l’enfant en
position d’écouter les autres. En cela,
l’orchestre est un modèle intéressant
qui a une vertu éducative très forte.
»
Au-delà des vertus pédagogiques,
le directeur de la Cité de la Mu-
sique parle d’un « 
ambitieux pro-
jet de démocratisation culturelle
 ».
Il refuse le clivage: « 
le classique
pour les personnes âgées et aisées, les
formes dites actuelles pour les jeunes
ou les catégories défavorisées 
».
« 
Lorsque nous avons présenté le
projet Demos aux familles
, raconte
Abel,
je me suis rendu compte que
les préjugés de ce type venaient des
parents. Les enfants eux n’ont aucun
a priori. Même si le classique ne fait
pas partie de leur culture musicale
au départ, cela ne leur pose pas de
problème. »
« 
L’objectif de toute fa-
çon n’est pas de faire de ces enfants
des musiciens à tout prix,
explique
« L’objectif n’est pas de faire
de ces enfants des musiciens
à tout prix, mais de leur
donner les outils d’une
meilleure intégration »
Léendes Giatibus ab inullen
ihilibearum hiciend aniste expere
reperit arum corions equam, qui-
dit explignatet am que eic tem.
©
cg
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olivier
ravoire
©
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
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cg
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