x x x x x x x x x x
        
        
          mai-juin 2013 - n°29
        
        
          |
        
        
          HDS.
        
        
          mag
        
        
          |
        
        
          
        
        
          Laurent Bayle
        
        
          
            mais de leur donner
          
        
        
          
            les outils d’une meilleure intégra-
          
        
        
          
            tion…
          
        
        
          »
        
        
          Rendez-vous salle Pleyel
        
        
          Lully est au programme aussi des
        
        
          cuivres de Châtenay-Malabry, un
        
        
          groupe de débutants. Le projet
        
        
          est ici porté par le centre social
        
        
          Lamartine même si les répétitions
        
        
          ont lieu au conservatoire. Elles
        
        
          sont encadrées ce jour-là par une
        
        
          trompettiste et une tromboniste.
        
        
          La séance commence par des
        
        
          exercices d’échauffement et de
        
        
          respiration. «
        
        
          
            On prend les embou-
          
        
        
          
            chures »,
          
        
        
          annonce l’une des pro-
        
        
          fesseurs. «
        
        
          
            On peut pas prendre
          
        
        
          
            les instruments en entier direct
          
        
        
           »,
        
        
          râle un élève qui se radoucit en
        
        
          découvrant l’exercice : imiter le
        
        
          bruit d’une moto qui démarre.
        
        
          Le cours a beau être ludique, les
        
        
          rappels à l’ordre sont fréquents,
        
        
          notamment sur la façon de se
        
        
          tenir : « 
        
        
          
            On s’assoit au bord de
          
        
        
          
            sa chaise, on pose les pieds au sol,
          
        
        
          
            on se tient droit, on écarte un peu
          
        
        
          
            les coudes
 
          
        
        
          ». Adopter la bonne
        
        
          position doit devenir un réflexe.
        
        
          De quoi mesurer le chemin par-
        
        
          couru en trois ans par les élèves
        
        
          des groupes avancés comme As-
        
        
          nières. Il est enfin l’heure de sor-
        
        
          tir les instruments « 
        
        
          
            en entier 
          
        
        
          » et
        
        
          les pupitres. Difficile de suivre à
        
        
          la fois la partition et les consignes
        
        
          du chef d’orchestre. Les jeunes
        
        
          trombonistes tentent tant bien
        
        
          que mal de ne pas cogner leur
        
        
          piston dans les pupitres. Shona,
        
        
          8 ans, elle, a choisi la trompette
        
        
          parce elle aimait bien et parce
        
        
          qu’elle a « 
        
        
          
            les lèvres plates 
          
        
        
          », tient-
        
        
          elle à ajouter. Même si son mor-
        
        
          ceau préféré
        
        
          
            Vive le vent
          
        
        
          n’est pas
        
        
          au programme, elle a hâte d’être
        
        
          au spectacle de fin d’année le 26
        
        
          juin. Les trois cents cinquante
        
        
          enfants d’Île-de-France donne-
        
        
          ront, comme tous les ans, un
        
        
          concert à Paris salle Pleyel. Les
        
        
          « anciennes » d’Asnières se sou-
        
        
          viennent encore de leur interpré-
        
        
          tation de « 
        
        
          
            la musique de
          
        
        
          Pirates
        
        
          des Caraïbes ». Contrairement
        
        
          à elles, Renaud avoue sans pro-
        
        
          blème qu’il a eu le trac. « 
        
        
          
            Je n’ima-
          
        
        
          
            ginais pas que la salle Pleyel était
          
        
        
          
            aussi grande. C’était impression-
          
        
        
          
            nant. 
          
        
        
          » Son meilleur moment,
        
        
          quand tous les enfants ont en-
        
        
          tonné en chœur la
        
        
          
            Chanson du
          
        
        
          
            Toreador
          
        
        
          de
        
        
          
            Carmen
          
        
        
          . «
        
        
          
            On chantait
          
        
        
          
            tellement fort
          
        
        
          » s’étonne-t-il encore
        
        
          aujourd’hui…
        
        
          Au cours des trois premières
        
        
          années d’expérimentation du
        
        
          dispositif, le taux d’abandon en
        
        
          cours d’année se situait autour
        
        
          de 10 %, « 
        
        
          
            une proportion jugée
          
        
        
          
            faible par rapport aux autres acti-
          
        
        
          
            vités proposées dans les structures
          
        
        
          
            sociales
          
        
        
          », relativise Laurent Bayle.
        
        
          Autre résultat positif : « 
        
        
          
            plus de la
          
        
        
          
            moitié des quatre cents cinquante
          
        
        
          
            enfants concernés par cette première
          
        
        
          
            phase sont entrés en septembre der-
          
        
        
          
            nier dans des conservatoires qui leur
          
        
        
          
            paraissaient au départ inaccessibles,
          
        
        
          
            pour des raisons à la fois sociales et
          
        
        
          
            culturelles…
          
        
        
          »
        
        
          n
        
        
          
            Émilie Vast
          
        
        
          
            Photos : Jean-Luc Dolmaire et
          
        
        
          
            Olivier Ravoire
          
        
        
        
          , rubrique
        
        
          culture
        
        
          Les cours ont
        
        
          généralement lieu
        
        
          dans les structures
        
        
          des quartiers que
        
        
          les enfants ont
        
        
          l’habitude de
        
        
          fréquenter.
        
        
          Ce sont les musi-
        
        
          ciens profession-
        
        
          nels qui se
        
        
          déplacent.
        
        
          ©
        
        
          cg
        
        
          92/
        
        
          olivier
        
        
          ravoire
        
        
          ©
        
        
          cg
        
        
          92/
        
        
          jean
        
        
          -
        
        
          luc
        
        
          dolmaire
        
        
          ©
        
        
          cg
        
        
          92/
        
        
          jean
        
        
          -
        
        
          luc
        
        
          dolmaire