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HDS.
mag
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n°30 - juillet-août 2013
maga z i ne
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évolue
tout au
long de la vie
HDS
Comment fonctionne le
sommeil ?
SH
Chez les nourrissons, il n’y
a que deux stades du sommeil :
le sommeil calme et le sommeil
agité. Puis au cours de l’enfance et
à l’âge adulte, on distingue le som-
meil léger, pendant lequel l’éveil
est facile, du sommeil lent-profond
où le cerveau est complètement
endormi, et du sommeil paradoxal,
propice au rêve, au cours duquel
les apprentissages se consolident.
Le sommeil lent-profond sert à
la récupération. C’est aussi à ce
moment-là que l’hormone de
croissance est sécrétée. Ainsi, si
un enfant est privé de ce sommeil,
il risque de grandir moins vite que
les autres.
HDS
Comment évoluent les
besoins de sommeil tout au
long de la vie ?
SH
Le sommeil évolue tout au
long de l’enfance. Les nouveaux-
nés sont ceux qui ont le plus
besoin de sommeil, entre seize
et vingt heures en moyenne. Dès
l’âge d’un an, douze heures suf-
fisent, divisées entre le repos noc-
turne et la sieste. À partir de dix
ans, le besoin de sommeil est en
moyenne de dix heures. Puis il se
stabilise à l’adolescence autour de
neuf heures. C’est davantage que
ce qu’on imagine habituellement.
Les adolescents se retrouvent alors
en difficulté face aux horaires sco-
laires et aux exigences de leur vie
sociale. Pour l’adulte, la moyenne
est de sept heures trente avec de
grandes variabilités selon les per-
sonnes. Enfin, on observe chez
les personnes âgées une forte
fragmentation du sommeil. La
modification de l’horloge biolo-
gique conduit à de forts endormis-
sements la journée et seulement
quelques heures de sommeil la
nuit. Les problèmes médicaux
peuvent également jouer sur le
sommeil.
HDS
Existe-t-il une différence
selon le genre ?
SH
La variabilité est plutôt d’ordre
génétique. Il existe des familles
de longs dormeurs, des familles
de courts dormeurs. Cela dépend
également de l’activité physique
de l’enfant. Les garçons sont bien
souvent plus actifs que les filles et
tout enfant actif physiquement a
tendance à avoir un sommeil de
meilleure qualité. Et pourtant, les
études démontrent que les filles
dorment plus que les garçons.
Certains facteurs nous échappent
donc encore.
HDS
Quelles sont les princi-
pales maladies associées au
sommeil ?
SH
Il existe trois grands groupes
de symptômes : l’insomnie (une
impossibilité à dormir), la para-
somnie (un sommeil atypique
comme le somnambulisme) et
l’hypersomnie (une tendance à
trop dormir). Lorsqu’un enfant
ronfle beaucoup, qu’il a une res-
piration irrégulière et en plus des
difficultés à l’école, il peut souffrir
d’apnée du sommeil. Cette mala-
die, caractérisée par une diminu-
tion ou un arrêt du flux respira-
toire, touche particulièrement les
personnes âgées. Le syndrome des
jambes sans repos se définit par
un besoin incessant de bouger les
membres inférieurs. Il est facile
de distinguer cette pathologie chez
l’enfant qui éprouvera des difficul-
tés à rester assis même devant la
télévision, et décrira un agacement
dans les jambes. Les sensations
ne sont pas présentes la journée
mais uniquement le soir, de ma-
nière ponctuelle. La narcolepsie est
plus rare mais présente chez les
adolescents. Subitement, ils com-
mencent à beaucoup dormir ou à
être très somnolents. Une crise de
sommeil peut arriver n’importe
quand, associée à une perte de
tonus musculaire. Cette cataplexie
entraîne parfois des phénomènes
d’hallucinations et de paralysie du
sommeil.
HDS
Quels sont les troubles
les plus fréquents chez l’en-
fant ?
SH
Les nourrissons font face à
des difficultés d’initiation de som-
Le sommeil
Neuro-chirurgienne à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches,
Sarah Hartley
analyse cette fonction vitale du corps humain, le sommeil. Un thème abordé
ce mois-ci par le service en ligne du conseil général Questions de famille.
Un mauvais sommeil
occasionne des problèmes
comportementaux
