juillet-août 2013- n°30
|
HDS.
mag
|
i n s e r t i on
Buat, vice-président de l’E2C 92
et de la CCI.
La proximité école-sta-
giaires-entreprises est un des facteurs
importants de sa réussite.
»
Sortie positive
Depuis mars 2011, l’École de la
Deuxième Chance des Hauts-
de-Seine a accueilli plus de deux
cents stagiaires. Le taux de «
sortie
positive
», comme on dit à l’E2C,
c’est-à-dire débouchant sur une
formation ou un emploi, est de
66 %. C’est le cas d’Allan, 23 ans.
Lorsqu’il arrive à l’E2C de Clichy,
cela fait cinq ans qu’il enchaîne les
petits boulots. «
L’École de la Deu-
xième Chance m’a permis de confir-
mer mon projet professionnel. Je vais
suivre une formation dans le domaine
de la sécurité.
» Son objectif à plus
long terme : intégrer le GPSR,
l’organe de sécurité de la RATP.
Antoufia, 22 ans, était vendeuse
en prêt-à-porter. Elle avait arrêté
l’école à 16 ans sans avoir terminé
son bac pro commerce. «
Moi aussi,
l’E2C m’a aidée à confirmer mon pro-
jet. Pendant que j’étais ici, j’ai fait
quatre stages en hôpital, clinique,
maison de retraite… Je vais mainte-
nant intégrer une prépa pour deve-
nir aide-soignante dans un CFA à
Levallois.
» Islamiyah, elle aussi, est
très fière de son parcours. «
Quand
j’avais seize ans, j’étais contre l’école.
J’ai tout arrêté. Aujourd’hui, j’ai
dix-huit ans et un petit garçon d’un
an. Il fallait donc que je trouve une
solution. En arrivant ici, je me suis
rendue compte que je n’avais pas
oublié les bases. L’ambiance était dif-
férente, plus personnalisée. Tout le
monde peut avancer à son rythme.
Ce qui a fait la différence aussi, c’est
que j’étais dans un autre état d’esprit.
J’étais déterminée. Je savais que ça
allait déboucher sur quelque chose.
»
Quatre mois à l’E2C de Bagneux
et deux stages auront suffi. «
J’ai
eu une première expérience dans une
croissanterie et une seconde dans
une crêperie. Là, mes patrons cher-
chaient des apprentis et ont trouvé
que j’avais du potentiel.
» Elle a donc
été immédiatement embauchée
en contrat pro d’un an avec l’un
de ses camarades, Tony. Les deux
anciens stagiaires signeront en-
suite, si tout se passe bien, un CDI.
La jeune maman n’en revient pas
elle-même. «
Tony et moi on a été les
deux premiers à partir. Je ne pensais
pas que ça irait si vite. Ici, c’est vrai-
ment l’école de la deuxième chance
»,
conclut-elle, tout sourire.
n
Émilie Vast
Photos : Olivier Ravoire
L’E2C 92 a déjà accueilli
plus de deux cents
stagiaires. Le taux de
sortie positive, c’est-
à-dire débouchant sur
une formation ou un
emploi, est de 66 %.