HDS.mag julllet-août 2013 - page 40

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n°30 - juillet-août 2013
voisin Elmahdi, 20 ans, a lui un
projet bien précis : être conduc-
teur d’engins de chantier et donc
accéder à une formation pour
ensuite obtenir son Caces (certi-
ficat d’aptitude à la conduite en
sécurité). « 
C’est chaud mais je
pense que c’est faisable
», sourit-il.
Pendant dix mois et demi maxi-
mum, soit 1400 heures, Nicolas
et Elmahdi vont alterner stages
en entreprises et cours à l’école.
Au programme : remise à niveau
dans trois matières fondamen-
tales - français, mathématiques
et informatique -, ateliers com-
munication et culture générale,
coaching pour définir son projet
professionnel, refaire son CV et
sa lettre de motivation, préparer
les entretiens… Le tout de ma-
nière personnalisée et suivi par
un référent unique. Florence Bat-
tini est l’un d’eux. Elle fait partie
des sept formateurs de Bagneux.
Elle assure les cours de français,
culture générale et communica-
tion. Géographe et urbaniste de
formation, elle a enseigné le droit
des Hauts-de-Seine est construite
sur une idée forte : le travail et l’em-
ploi sont vecteurs d’intégration et
d’insertion sociale pour des jeunes
qui n’ont pas pu trouver leur place
au sein de l’Éducation nationale
,
souligne François Pierson, P-DG
d’Axa Global P&C et président
de l’E2C 92.
Cette responsabilité
est naturellement prise en charge
par les pouvoirs publics. Mais elle
est aussi relayée par les entreprises
qui s’engagent aux côtés de l’école
et sont fortement impliquées dans
sa pédagogie.
» « 
L’efficacité du sys-
tème socio-éducatif des E2C n’est
plus à démontrer
, poursuit Alain
maga z i ne
2
en BTS et l’histoire-géographie
à des collégiens. « 
L’E2C corres-
pond plus à ma vision de l’ensei-
gnement. Lorsque vous faites cours
à une classe avec un programme à
respecter, il est difficile de prendre
en compte les difficultés de chacun
,
souligne-t-elle.
Ici, on s’intéresse à
l’individu. On part du jeune et de
son niveau pour mettre en place les
outils pédagogiques. C’est intense. Il
faut être disponible. Mais pour moi
c’est un bonheur total et je pense
que les élèves le ressentent.
» Au-
delà de l’acquisition des connais-
sances, la formatrice s’est fixé
d’autres objectifs : apprendre aux
jeunes à travailler en équipe, à
réfléchir par eux-mêmes, à être
autonomes et les valoriser, leur
redonner confiance. Pour récom-
penser tout un travail effectué sur
la seconde guerre mondiale et la
résistance, elle a ainsi préparé,
avec une collègue, un voyage
de trois jours à Lyon. Dans les
couloirs de l’école de Bagneux,
des photos témoignent des nom-
breuses sorties organisées fré-
quemment : initiation au base-
ball, visite du zoo du Jardin des
Plantes, des Quatre Temps à La
Défense, coaching chez L’Oréal,
Axa… Dans les Hauts-de-Seine,
l’association porteuse de l’E2C
regroupe, outre le Département,
la Région, vingt-cinq communes,
la Chambre de Commerce et
d’Industrie et plusieurs entre-
prises comme La Poste, Bouygues
Immobilier, Unibail-Rodamco…
« 
L’École de la Deuxième Chance
Intégrer des jeunes qui n’ont
pas pu trouver leur place au
sein du système scolaire
Le parcours indivi-
dualisé, basé sur
l’alternance, dure au
maximum dix mois
et demi soit 1 400
heures de formation.
1...,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39 41,42,43,44,45,46,47,48,49,50,...76
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