septembre-octobre 2013- n°31
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théâ t r e
dr
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Les spectacles à ne pas manquer
CLASSIQUE
Hannibal
mise en scène Bernard Sobel.
L’
Hannibal
de Christian Dietrich
Grabbe égrène un compte à rebours
de la démesure pour le général
carthaginois. L’auteur, extra-terrestre
du théâtre allemand mort à 35 ans en
1836, pousse la dramaturgie au-delà
des limites du théâtre convenu. Un
régal pour Bernard Sobel, de retour
en invité dans le théâtre qu’il a dirigé
pendant quarante ans.
Théâtre de Gennevilliers. Du
13 septembre au 4 octobre.
Création
La vie de bureau
Retour à la scène pour Mathilda May
avec un projet hors normes. Sorte
de théâtre musical chorégraphique
qu’elle a conçu, composé et mis en
scène, elle laisse à six comédiennes et
comédiens le soin d’animer cet
Open
Space
, bureau à ciel ouvert où rien ne
se cache de l’absurdité des choses.
Théâtre de Suresnes Jean-Vilar, du
10 au 20 octobre.
CLASSIQUE
Macbeth
de Shakespeare.
Meule qui tourne dans le sang,
l’ascension vers le trône du
Macbeth
mis en scène par Laurent Pelly tient
de l’engrenage effrayant impossible
à arrêter. Dans le labyrinthe de
parpaings et de pensées prêts à
s’écrouler, Thierry Hancisse, de la
Comédie-Française.
Nanterre-Amandiers, du
13 septembre au 13 octobre.
CLASSIQUE
Les Amours vulnérables
de Desdémone et Othello
d’après Shakespeare.
Malgré les mots comme dernière
digue avant le raz-de-marée de la
brutalité, Othello finira par tuer
Desdémone. La mise en scène
de Razerka Ben Sadia-Lavant
regarde résolument vers l’Orient,
avec sur scène Sapho au chant et
Mehdi Haddab aux ouds. Comme
toujours, Denis Lavant en Iago est
irréprochable et fascinant.
Nanterre-Amandiers, du 14 au
29 septembre.
CONTEMPORAIN
Des Fleurs pour Algernon
d’après Daniel Keyes.
L’histoire d’un voyage trop
humain : l’aller vers le génie d’un
simple d’esprit. Et son déchirant
retour. Œuvre culte, entre science-
fiction et drame humain, devenue
théâtre : incarnation plus encore
qu’interprétation de Grégory
Gadebois. Dans le cadre de
Rueil
en scènes.
Rueil, TAM, 1er et 9 octobre.
CONTEMPORAIN
Illumination(s)
d’Ahmed Madani.
Quotidien, fiction, réalité… Sur écran
et sur le plateau, les existences rêvées,
les espoirs déçus, les menaces,
les rires de trois Lakhdar, trois
générations d’hommes qui furent
émigrés algériens et en conservent
les cicatrices devenus français. Avec
dix acteurs non professionnels du
Val-Fourré.
Châtenay, La Piscine, 8 octobre.
VAUDEVILLE
Occupe-toi d’Amélie
de Georges Feydeau.
Parce qu’il doit provisoirement
s’éloigner, il confie Amélie à son
meilleur ami. Qui s’en occupe
trop bien… Sous le prétexte d’un
vaudeville coquin et déluré, Feydeau
propose un beau portrait de femme
libre à l’aube du XX
e
siècle.
Puteaux, Théâtre des Hauts-de-Seine,
13 octobre.
CIRQUE
L’Autre & Demain je ne
sais plus rien
Deux spectacles qui nous entraînent
dans des mondes où les gens et les
choses ne sont pas comme il se
doit…
L’Autre
, de Claudio Stellato,
joue du corps et des objets.
Demain,
je ne sais plus rien
, de Sylvain Decure
nous enferme dans un univers d’un
mètre cube.
Châtenay, La Piscine, 13 octobre.
ONE MAN SHOW
La seule certitude que j’ai,
c’est d’être dans le doute
d’après Pierre Desproges.
De s p r o g e s f a ç on Comé d i e -
Française ? Dans la mise en scène
d’Alain Langlet et l’interprétation
de Christian Gonon, tous deux
sociétaires de l’honorable maison, les
textes parfaitement écrits n’ont rien
perdu de leurs angles tranchants, ils
sont simplement en train de devenir
des classiques.
Boulogne, TOP, du 16 au
18 octobre.
DANSE
Azimut
d’Aurélien Bory.
No u v e l l e c o l l a b o r a t i o n d u
chorégraphe avec les artistes du
Groupe acrobatique de Tanger, fondé
il y a dix ans avec Sana El Kamouni.
Le saut, le vol, comme un rêve de
théâtre :
« Nous avons les corps, nous
avons l’espace, nous avons les fous, il
nous reste alors à trouver le chemin,
l’Azimut »
.
Sceaux, Les Gémeaux, du 17 au
20 octobre.
CONTEMPORAIN
Crush
de et avec Juliette Roudet.
Un petit rien, rien qu’un étage de
plus dans le gratte-ciel qu’elle doit
construire. Et voilà qu’une femme
bascule dans l’incendie intérieur
qu’on appelle
burn-out
. D’après
Sky
Building
, de Magali Mougel. Violence,
résistance, liberté, voix, musique,
danse : un spectacle complet.
Suresnes, Jean-Vilar, du 19 octobre
au 8 novembre.
ONE MAN SHOW
Petits chocs des
civilisations
de et avec Fellag.
Les peurs, les préjugés, les
apprivoisements : un spectacle
de Fellag est toujours drôle et
jamais monochrome.
« Je me suis
dit, finalement la France, c’est une
Algérie française qui a réussi. »
Une
fine cuisine entre gaz hilarant et
poil à gratter.
Châtenay, La Piscine, 6 novembre.
CONTEMPORAIN
Enfermées
de Rona Munro.
Quand Fay a tué son mari, leur fille
Josie avait dix ans. Dans la prison
où la mère est enfermée depuis
quinze ans, Josie lui rend visite pour
la première fois. Rencontre au plus
brûlant des tensions, signée d’une
scénariste de Ken Loach.
Clamart, Jean-Arp, du 6 au
16 novembre.
CONTEMPORAIN
Tout mon amour
de Laurent Mauvignier.
Il y a la mémoire du père qui vient
de mourir, comme un fantôme qui
ne se tait pas. Il y a la douleur de
la fille perdue qui revient hanter la
famille. Et le frère élevé dans l’ombre
spectrale de l’absente. Que faut-il
croire, que faut-il oublier pour enfin
vivre ?
Châtenay, La Piscine,
13 novembre.
Des Fleurs pour Algernon
Fellag
Illumination(s)
Azimut
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pacome
poirier
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wkispectacle
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sylvain
bocquet
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françois
-
louis
athenas
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agnès mellon